Douceur du cœur

rue du Puits-de-l'Ermite, photo Alina Reyes

 

La nuit nous avons parlé doucement jusqu’à trois ou quatre heures. Aujourd’hui il y a eu une tempête de sable à Marrakech, me dit-il. Il me rappellera pour me faire entendre le muezzin.

À la mosquée A m’a apporté de nouveaux petits livres, dont un sur le Paradis, auquel elle est particulièrement attachée. Et nous y étions déjà, au paradis, assises sur le tapis après la prière, à parler de prière et de choses de Dieu et de petits projets.

C’est étrange de changer de façon de prier, mais au fond cela ne change pas vraiment, j’étais pareille la première fois que je suis allée au carmel et qu’il m’a fallu apprendre les gestes et la diction. Et bien sûr une fois qu’ils sont intégrés ils deviennent tout naturels. Être musulmane cela ressemble à être carmélite, j’étais si heureuse au carmel ! Prier cinq fois par jour dans les formes je n’y suis pas encore, je ne me presse pas mais cela viendra vite et je sais que c’est bon, c’est comme soutenir le temps ensemble, chacun, chacune avec ses cinq bras.

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alinareyes