« Écologie humaine », singeries et barbarismes

tout à l'heure au Jardin des Plantes, photo Alina Reyes

 

Sachant quelle pollution morale et politique, avec ses mouvements d’extrême-droite, a charriée la Manif pour tous, il est permis de s’interroger sur le mouvement « Écologie humaine » qui en sort maintenant. Mauvais signe, cette tendance lourde, dans la Manif pour tous et ses dérivés, à singer, à plagier. Et pire, à plagier pour dénaturer ce qu’on plagie. Après que Frigide Barjot a lancé le mouvement en s’appropriant les codes et l’esthétique gay, après que la Manif pour tous a utilisé nombre de démarquages intellectuellement frauduleux d’autres mouvements ou partis politiques, après que sont nés dans son sillage des micro-mouvements à caractère plagiaire aussi comme les Hommen, voici maintenant Tugdual Derville et ce think tank qui s’approprient un terme, écologie humaine, inventé par un géographe américain au début du vingtième siècle, et devenu une discipline universitaire dont l’enseignement est « complètement différent », dit l’un de ses enseignants, notamment parce qu’il cherche à dépasser l’opposition entre nature et culture.

« L’homme est la seule mesure ! » clament les « inventeurs » de l’ « écologie humaine », inventée un siècle avant eux et disant tout autre chose qu’eux. Que font donc ces chrétiens du Christ ? Les voici rembourbés dans un humanisme sans Dieu, où l’homme est si bien la seule mesure qu’on peut se passer de la Vérité, plagier ceux dont on s’approprie la parole en la dénaturant sans état d’âme, où l’homme est si bien la seule mesure que, comme toujours dans ce cas, il finit par n’être la mesure que d’un objet que l’on instrumentalise au service de soi-même.

« Journal du Vatican / La diplomatie du bâton et de la carotte », titre un vaticaniste. Autant dire, une politique de singe – et certainement pas du respect d’autrui. Un honnête homme n’emploie jamais une telle diplomatie, ni envers ses enfants, ni envers personne. Décidément, il faut tout leur apprendre. Les défenseurs du mariage et de la famille feraient mieux de commencer par défendre la nécessité de ne faire couple et famille que dans le respect absolu d’autrui, à l’intérieur et vers l’extérieur. Car ce n’est pas une paperasse délivrée par M. le maire qui rend légitimes et bons aux yeux de Dieu un couple et une famille, mais seulement le respect et l’honnêteté que les personnes ont les unes envers les autres, au sein de la famille ou de la communauté quelles qu’elles soient comme entre les membres des diverses familles ou communautés.

 

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