Propos pas si décousus qu’il semble

Depuis que je peins, je fais des desserts, plus qu’avant. Pour nous sept l’autre jour, pour nous quatre au quotidien. Aux fruits rouges, surtout. Quand Nico est arrivé à l’improviste de Finlande, je lui ai ouvert la porte dans la blouse de chimiste que je mets pour peindre. Un peu plus tard, il m’a photographiée en train de peindre dans cet habit, il m’a dit en riant on dirait Marie Curie. J’ai fondé un Ordre de liberté, j’ai écrit une bombe, une bombe d’amour, une bombe de ciel. Les terriens veulent la désamorcer. C’est-à-dire, m’utiliser pour l’utiliser. Ne pas me faire face. L’homme chargé de traduire le discours d’Obama en langue des signes a fait des gestes qui ne voulaient rien dire, il ignore la langue des signes, le discours était de faux signes, comme tant d’autres. Les grands terriens se croient irrésistibles. L’attraction terrestre est bien peu de chose dans l’espace. Mandela voulait bien se réconcilier avec tout le monde, d’ailleurs il n’était nullement fâché, il en avait vu d’autres, il les voyait d’au-delà. Il a seulement demandé que soient d’abord reconnus tous les abus commis. Si vous construisez une maison sans vous soucier du fil à plomb, vous ne faites qu’ajouter du périssable au périssable sur cette terre, y perpétuer la mort. Je sais ce que je dis, je ne parle pas comme eux, je parle la vérité, le chemin et la vie.

alinareyes