Shakespeare, Sonnet 15 (ma traduction)

J’ai essayé de faire en sorte que le sonnet anglais soit transposé dans une forme aussi proche que possible de celle du sonnet français – en essayant donc de rejoindre la concision de l’anglais. Voici le splendide texte de Shakespeare, suivi de ma traduction.

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When I consider every thing that grows 
Holds in perfection but a little moment,
That this huge stage presenteth nought but shows
Whereon the stars in secret influence comment;
When I perceive that men as plants increase,
Cheered and cheque’d even by the self-same sky,
Vaunt in their youthful sap, at height decrease,
And wear their brave state out of memory;
Then the conceit of this inconstant stay
Sets you most rich in youth before my sight,
Where wasteful Time debateth with Decay,
To change your day of youth to sullied night;
And all in war with Time for love of you,
As he takes from you, I engraft you new.

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Quand je considère toute chose en croissance,
Parfaite seulement l’espace d’un instant ;
Et la vaste scène du néant affichant
Sur quoi parlent les astres à secrète influence ;

Quand je vois les hommes pousser comme les plantes
Sous les acclamations et les huées du ciel,
Enflés de jeune sève et puis descensionnels,
Retombée dans l’oubli leur condition vaillante ;

Alors la pensée de cet inconstant état
Donne à votre jeunesse encore plus d’éclat,
Où le temps ravageur avec la fin parafe

Pour changer votre jour viride en nuit d’égout.
En guerre avec le temps tout par amour de vous,
À mesure qu’il vous ruine, je vous regreffe.

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alinareyes