« Van Gogh, le suicidé de la société »


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Il n’est pas sûr que Vincent se soit suicidé, il a peut-être été tué par deux garçons de la bonne société qui avaient pour habitude de le harceler, et qu’il n’aurait pas voulu dénoncer.

Ajout du 1er août 2016 : Voici un article plus détaillé sur la thèse de l’accident par Steven Naifeh et Gregory White Smith dans Vanity Fair.

Pour vérifier s’il y a bien eu une embrouille à l’origine de cette affaire, il faudrait aller chercher des indices dans les paroles des chansons de Gaston Secrétan, l’un des deux frères. Les partitions sont à la bibliothèque Richelieu et si j’en ai un jour le temps, j’irai voir ça.

René Secrétan ayant dit que Van Gogh lui avait volé son arme, il est envisageable, par exemple, que le peintre l’ait prise en effet pour éviter les risques, étant donnée une certaine crapulerie dans leurs rapports. Puis qu’il ait accepté un autre rendez-vous avec les frères et que l’un d’eux, en voulant lui reprendre l’arme, l’ait blessé accidentellement – d’où l’entrée oblique de la balle faite de près mais pas à bout portant. Et que Van Gogh, estimant qu’il l’avait bien cherché en acceptant les embrouilles avec ces garçons, et n’ayant pas envie de raconter ces trafics misérables, en adulte conscient de ses torts se soit accusé de suicide – de façon tout aussi oblique (répondant à la question « vous êtes-vous suicidé ? » : « je crois »).
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alinareyes