Jacques Lacarrière, (vrai) marcheur

J’ai le souvenir d’un grand soleil, d’une grande lumière, le jour où je l’ai rencontré pour la première fois. J’ai bondi de joie, je suis allée à lui sans lui cacher mon enthousiasme. J’avais lu son Été grec à vingt ans, entre deux voyages en Grèce, puis plusieurs autres de ses livres. Cela n’apparaît pas d’emblée, mais lui aussi, cet inclassable, a été compagnon des surréalistes. À la montagne, j’ai reçu de lui une lettre confectionnée avec un soin touchant, belle enveloppe, beau grand timbre joyeux, couleurs, et texte écrit sur des feuilles de papier portant au verso des calligraphies d’Hassan Massoudy. Ce n’est pas la première fois que je l’évoque ici (voir mot-clé à son nom), mais il fait partie de ceux à qui il est bon de revenir quand les ombres menacent. Voici une belle émission rassemblant plusieurs extraits d’interviews de lui. Pour l’entendre plus longuement, on peut aller sur le site de Fabrice Pascaud, Arcane 17, qui a mis sur sa page quelque 200 minutes d’entretien extrêmement intéressant, et raconte lui aussi la façon dont il l’a approché – car l’approcher était une grâce.

*

alinareyes