Gilets jaunes et costards sales

Les gilets jaunes font la police, et qui les a vus de près en action constate quel plaisir ils tirent du fait de jouer aux flics, arrêter la circulation, imposer leur loi, réguler la circulation selon leur volonté, user de brutalités langagières voire physiques. Leurs agressions, notamment racistes et homophobes, se multiplient. Voitures secouées ou cassées, automobilistes et travailleurs forcés de mettre leur gilet jaune ou empêchés de repartir, injures et violences là sur une femme noire, ailleurs sur une musulmane forcée à retirer son voile, ailleurs encore sur des homosexuels ou sur des journalistes.

Il faut croire que ces néoflics, aussi faux que Benalla et entretenant le même climat de guerre civile que les flics aux ordres du pouvoir, ne dérangent pas en haut lieu, là où on a gagné ses costards en manipulant de l’argent, puisque le premier ministre, pour toute réponse, déclare « ce n’est pas quand ça souffle qu’il faut changer de cap ». Une façon de les encourager à continuer ? D’attiser le feu avec l’une de ces innombrables petites phrases dénuées de sens par lesquelles on tente de distraire le public (comme on appelle aujourd’hui les lecteurs de « poésie ») des politiques aussi stupides qu’iniques de technocrates dénués de courage, d’imagination et d’humanité ? Pour défendre Macron et le gouvernement, de vieilles starlettes telles que BHL et Dombasle, qu’on peut voir à Paris circuler seuls à bord de luxueuses limousines avec chauffeur, comme chaque riche plus pollueurs que cinquante automobilistes se rendant à leur travail. Caste des engendreurs de populismes en tous genres, qui n’ont même pas la décence de fermer leurs gueules.

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alinareyes