Pendant la fin du monde, le début du monde continue

 

« Et je vois dans mon rêve l’humanité tout entière réunie dans un champ, et mes doigts ouvrir et découvrir avec terreur le coffre empli de lacets de satin fixés sur des lanières de cuir qui doivent très prochainement nous exterminer tous. Strangulation. Car nous nous sommes mis en cage comme nous avons emprisonné les animaux dans les réserves et les zoos, et la ceinture du monde, de plus en plus serrée, viendra à bout de notre souffle. »

extrait de mon roman Lilith (1999)

Le coronavirus a entrepris d’étouffer le vieux monde. Il est 20 heures, j’entends les gens applaudir. Après les trois coups, le rideau va s’ouvrir.

 

alinareyes