En marche

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Par une belle matinée, une belle lumière de fin d’hiver…

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nous avons marché jusqu’au Panthéon enveloppé de son linceul

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et nous sommes allés au musée du Moyen Âge

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dont j’ai photographié cette verrière, avant de partir

(Rien ne peut racheter Judas, quoiqu’en disent les prêtres qui sont les mêmes que ceux qui ont martyrisé le Christ)

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Au square, à côté de la statue de la louve romaine, une jeune chienne de berger au pelage exceptionnel ne cessait de bondir joyeusement après la balle. Nous avons parlé avec son maître, tout était plein de grâce.

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J’ai photographié les toits du musée que nous venions de quitter, et aussi un arbre en fleurs.

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Rue Saint-Jacques, le restaurant indien où nous allions quand nous y habitions est fermé.

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D’un café de la rue Soufflot, nous avons vu passer des manifestants ukrainiens.

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Je suis sortie pour faire le reportage, on peut le voir en photo et en vidéo dans Citizenside.

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Nous sommes passés par le jardin du Luxembourg.

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J’ai encore photographié quelques toits.

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Des sacs poubelles avec des choses dedans étaient accrochés dans toute une série d’arbres.

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La chapelle du Val de Grâce, d’ici, est si belle. Dombasle l’a souillée, car j’en parle beaucoup dans le livre où je parle aussi beaucoup de la Dame à la licorne, pour laquelle c’est H qui a fait le sale boulot.

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Et là, Paris a un petit air de sud.

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photos Alina Reyes

Quelques trésors de Cluny, musée du Moyen Âge

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En arrivant à la salle de la Dame à la licorne, j’ai vu qu’elle était introduite par une phrase indigente du livre indigent que Haenel et Sollers, déjà à mes basques (bien avant l’affaire de Forêt profonde et avant que je ne m’en doute), publièrent sur la Dame quelques mois après que j’avais publié moi-même un livre, La Chasse amoureuse, qui lui était en grande partie consacré (et dont on peut lire des passages ici), la Dame près de laquelle j’habitais et que j’allais voir depuis des années. Il leur fallait donc souiller cela aussi. Mon tour dans la salle n’a duré que quelques secondes, d’autant que la nouvelle disposition des tapisseries est beaucoup moins heureuse que la précédente, qui était à la fois plus spacieuse et plus intime, plus propice à la contemplation. J’ai quitté le musée rapidement, après une dernière photo de ce visage du Christ.

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photos Alina Reyes