Que ce soit de mon vivant ou après ma mort, qu’il soit connu que je refuse que ce livre serve les intérêts de l’église et autres « puissants » de ce monde, servis par des éditeurs baiseurs de doigts de pape et autres larbins, faussaires, traîtres et collabos en tous genres avec lesquels je refuse – depuis le début – de travailler.
Ce livre ne sera pas publié tel quel en librairie. Je le révise en fonction de l’évolution de la pensée qui s’est faite en moi à propos des religions instituées, qui me paraissent désormais, avec le recul de l’expérience, indéfendables. J’ai essayé de les aider à se réformer – en vain. Ma rupture avec le catholicisme tel qu’il est et tel que je l’ai subi en essayant de le changer – manipulateur, sournois, destructeur, révisionniste, hypocrite, sexiste, lâche, abuseur… et entendant le rester, est définitive et sans appel. Et je refuse aussi de collaborer avec un islam qui n’est pas celui que j’ai embrassé, l’islam tel qu’il est vécu aujourd’hui, identitaire et aliéné à des questions basses de contrôle des femmes et de la nourriture (cf la levée de boucliers pour défendre le burkini, ce symbole dernier de la ségrégation des femmes, destructeur de l’innocence des plages comme le poison dans l’Éden), alors qu’il a tout pour être une spiritualité lumineuse, qui peut être vécue en toute liberté, sans le poids d’un clergé.
Qu’il soit bien clair que Voyage est un livre en lutte contre toutes les « dominations », comme dit Paul – contre toutes les formes de domination, quelles qu’elles soient*.
Je modifie également la règle des Pèlerins d’Amour, qui clôt le livre. De toute façon il s’avère que ce texte n’est pas écrit finalement pour être réalisé. Je sais, après avoir en vain essayé de trouver des partenaires honnêtes pour fonder l’ordre que j’ai imaginé, que s’il était fondé ce serait en trahison de ma pensée. Le livre ne doit pas être pris à la lettre, c’est son esprit qui doit servir. C’est pourquoi je le confie à la libre lecture des lecteurs libres d’aujourd’hui et de demain.
Il peut être lu en papier ou en ebook.
Bonne lecture à ceux, à celles qui s’intéressent notamment à ce que disent la Bible et le Coran, et s’y aventureront !
* Ce livre extrêmement riche en théologie chrétienne (mais pas seulement), envoyé au pape « François » (parfaitement au courant, comme son prédécesseur, et comme d’autres attendant ma soumission) dès sa parution, n’a jamais reçu de réponse du Vatican, contrairement aux usages (tout envoi donne normalement lieu à une réponse du secrétariat), un comble pour un pape dont la com’ (américaine et payée à prix d’or) nous dit qu’il est proche des gens. Cette Église où plus que jamais règne le faux ne supporte le Christ, Chemin, Vérité et Vie, que cloué, pieds, mains et bec. Mais il est vivant, et donc il n’y est plus. C’est pourquoi ce dernier pape, populiste au parcours sinistre, est un illusionniste, jouant le « que tout change pour que rien ne change » (selon la fameuse formule de l’opportuniste dans son roman préféré, Le Guépard), à savoir donner l’impression par le discours que l’on désire le changement alors qu’on fait tout pour que rien ne change. Ou pire, qu’on aggrave la décomposition morale de l’Église, notamment en s’attaquant violemment aux droits des femmes, ou en refusant de répondre aux demandes des associations qui cherchent à aider les anciens bébés volés sous le franquisme et leurs mères, ou en canonisant un génocidaire d’Amérindiens (par une falsification de l’histoire qui a ses antécédents récents ailleurs aussi et se poursuit donc) , sanctifiant ainsi le racisme et la colonisation d’hier et les donnant en exemple pour aujourd’hui et demain, ou encore en rejetant l’ambassadeur français parce qu’il est homosexuel – et maintenant en canonisant un « ange de l’enfer », mère Teresa, avide de centaines de millions de dollars qu’elle allait chercher aux pires sources et planquait sans s’en servir pour soulager ses pauvres, condamnés à mourir sans soins ni antidouleurs (alors qu’elle-même se faisait soigner dans de luxueuses cliniques californiennes), si bien que ses missions ont pu être comparées au « camp de concentration de Bergen-Belsen sous l’Allemagne nazie » – négations, négationnismes et discriminations gravissimes qui renvoient au mode de pensée néonazie. Prétendu ami des pauvres, le pape s’occupe surtout de renflouer encore les finances de l’Église en draguant les hommes les plus riches de la planète, et en nommant n°3 du Vatican et ministre des Finances le cardinal George Pell, accusé d’avoir couvert les crimes sexuels de prêtres qui ont fait des milliers de victimes en Australie, accusé lui-même de pédophilie. La discrétion générale sur beaucoup de ces faits, tandis que le pape, pour des raisons politiques (notamment de résistance à l’islam et de renforcement de l’impérialisme occidental), est partout vanté, indique dramatiquement la peur et la lâcheté de ceux qui ont la parole. Il est évident que je ne veux surtout pas que mon livre, dont je suis bien sûr le seul et unique auteur, serve un tel scandale planétaire.