À propos du caca verbal des 100 soumises du Monde

 

La tribune des cent bourges soumises dans Le Monde, réclamant pour les hommes « le droit d’importuner » les femmes (et pourquoi pas le droit pour les voyous d’agresser les hommes dans la rue ?), rappelle la manifestation des prostituées qui ne voulaient pas qu’on pénalise leurs clients. Elles, au moins, étaient franches : elles ne voulaient pas qu’on leur enlève leur gagne-pain, voilà tout. Et les bourges masculins équivalents des Catherine Deneuve et autres attachées à leurs dominants, les Beigbeder et autres germanopratins bon teint, les soutenaient de leur élégante déclaration : « Touche pas à ma pute ».

Tout cela, c’est le même petit monde. Le monde où l’on se vend et s’achète les uns et les unes aux autres, que ce soit de corps ou par d’autres « services » ou dans le cadre des affaires. Le monde dont le capital est le dieu. La bourgeoise comme la fille du peuple qui tombe dans la prostitution vit de la vente d’elle-même à un ou des hommes. L’institution du mariage est une prostitution policée. Et même pour qui, comme Deneuve, tient à se faire appeler mademoiselle, les hommes sont ceux par qui l’argent rentre, pourvu bien sûr qu’on accepte les inconvénients (les indignités) qui sont indissociables de cette situation.

Quant à prétendre, comme certaines de ces cent signataires toutes d’artifices, que de leur temps elles étaient plus libres que les femmes d’aujourd’hui, j’ai assez vécu et je vis encore assez pour témoigner qu’il n’en est absolument rien. La plupart des jeunes filles et des jeunes femmes d’aujourd’hui, en vérité, ridiculisent par leur émancipation toutes ces ex-jeunes qui, pas plus que maintenant, n’avaient compris à vingt ou à trente ans qu’une femme ne se définit ni ne se réalise nécessairement par rapport aux hommes, et notamment aux hommes de pouvoir. Beauvoir, sur l’autre versant de cette aliénation, rejetait et haïssait toute féminité physique, considérant notamment la grossesse ou l’allaitement avec épouvante. Et c’est entre ces deux grilles qu’étouffaient en vérité beaucoup de femmes prétendument libérées des décennies suivantes : la soumission au regard des hommes et la haine de leur propre corps (voir ce que rêvait d’en faire l’une de ces signataires, Catherine Millet : le faire souiller par des hommes, à la chaîne – capitalisme quand tu les tiens).

Pour paraphraser Brel : les bourgeoises c’est comme les cochonnes, plus ça devient vieille plus ça devient conne #Deneuve&les100soumises #TouchentPasàleursPorcs

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Dessins de presse sur l’affaire Barbarin

Je remets cette note du 21 mars dernier en haut de page parce que l’affaire n’est pas finie (nouvelles plaintes, 5 prêtres accusés d’abus sexuels dans le diocèse de Lyon à ce jour, perquisition à l’évêché)… parce que Barbarin s’accroche… et j’y ajoute d’autres dessins récoltés depuis.

Je continue à actualiser la note quand je trouve de nouveaux dessins, en général sur Twitter. Voir aussi ma note avec les dessins formidables sur le cardinal George Pell, n°3 du Vatican accusé de pire que le cardinal Barbarin.

barbarinbaudrypédocurésmikoCapture du 2016-04-02 12:00:24

noder,noder

baudryfusina barbarin

babouse menegol pez canary pete severin millet barba papam
yso pe

samson

rodho ballouhey rodho, frizou CH barbarin barbarin, groland schwartz maëster barbarin,, barbarin; barbarin;; barbarin! karak barbarin!! nawak piet luz athee rire nawak, barbarin: toad

barrigueransongoubellecreseveurcaremesaucissonbaudryraf soulcié berth noderpezbaudry

Les dessinateurs moyen-orientaux et mondiaux répliquent au racisme ignoble de Charlie Hebdo

3a9e75e2af69f9eaeb699627c38793b79ca39bd6ce graffiti a été photographié à Sao Paulo, Brésil AFP PHOTO / NELSON ALMEIDA

note actualisée à mesure que je trouve de nouveaux dessins (ou textes, en bas de note)

Capture du 2016-01-18 09:13:33*

hindawi*Chatzopoulos*Capture du 2016-01-18 12:22:01*

rania* vini oliveira* curzio malapart* louay hazem* ibrahim ozdabak*
daali* hani abbas*Capture du 2016-01-17 19:48:56« J’ai pleuré quand j’ai vu le dessin de Charlie Hebdo », a dit le père d’Aylan

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Racisme irrépressible de Charlie Hebdo. Après avoir injurié les basanés au prétexte de caricaturer Mohammed, ils utilisent un bébé mort. Inhumain.

On ne peut pas dire « cette fois ils ont publié un dessin maladroit » (et on ne peut pas dire non plus qu’ils ont voulu ainsi lutter contre le harcèlement sexuel, avec leur dessin qui le fait passer pour une vulgaire gaudriole – dont par ailleurs Charlie est friand). Cela fait des années qu’ils publient dessins et textes racistes. Comme ils sont aussi faux-culs que des curés pédophiles ou des mafieux bienfaiteurs, ils se couvrent en publiant aussi des trucs anti-FN. N’empêche : ils se sont attiré les grâces du parti néonazi grec Aube Dorée, celle d’au moins un curé intégriste, et une journaliste de Charlie va publier un livre chez un éditeur d’extrême-droite. Qui dit mieux ?

Avec le dernier dessin de Riss, qui avait déjà moqué cruellement la mort du petit Aylan à l’époque, et s’acharne maintenant en insultant sa mémoire, le monde entier s’émeut de leur cruauté raciste. Maintenant qu’on a fait dire aux Français « Je suis Charlie », voilà que ce journal fait passer les Français pour d’ignobles abuseurs de petits morts. Conséquences ?

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Un excellent article d’Alex Lantier, en français, sur le World Socialist Website

Un autre excellent article, celui de l’avocat Gilles Devers

La réaction humaniste et vigoureuse du philosophe Driss Jaydane

L’analyse de l’écrivain et poète Richard Sudan (en anglais)

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