Terrible aveu d’Alexis Tsipras, selon qui la Grèce « reprend aujourd’hui en main son destin ». Terrible aveu de qui a livré ce pays à des ordres venus des banques et de puissances étrangères. Puisqu’il a fallu pour cela le saigner, puisque le mal n’est pas fini, n’eût-il pas été plus courageux, quitte à affronter les difficultés, de se prendre ou de se garder en main dès le début, de trouver par soi-même sa propre voie ? Cette défaite est aussi celle de tous les gouvernants européens et du monde moderne qui attaquent le libre arbitre des peuples.
En marchant dans le 5e arrondissement cet après-midi, j’ai photographié les nouvelles œuvres de C215 autour du Panthéon. Beaucoup de portraits de combattants, pas un d’une combattante (s’il y en a, ils sont bien cachés, car j’ai fait le tour de la place sans en voir un seul) (Après vérification sur Internet : sur 28 portraits au total, les deux seuls portraits de femmes sont un portrait de Marie Curie, placé sur un Algéco de l’institut Marie Curie, rue d’Ulm, et un de Germaine Tillion sur une boîte aux lettres place de la Sorbonne. Juste honteux.) Les voici, suivis d’autres nouvelles œuvres de street art vues au gré de ma pérégrination. Si les peuples se taisent, les murs parlent.
*
*
cet après-midi à Paris 5e, photos Alina Reyes
*