Je suis le cerf
il est la meute
Je frémis de dégoût
quand je sens son odeur.
Je me déplace.
Partout mes bois touchent le ciel.
Les chiens aboient et passent.
Toujours ma couronne scintille dans la nuit,
là où leur cou est trop raide pour la voir.
Toujours le ciel chante dans mes oreilles,
plus fort que les gémissements des chiens.
Toujours le sang court dans mes veines,
mon sang, celui de l’univers.
Je danse parmi les étoiles, mes armes,
mon cortège, ma neige d’yeux voyants.
Dameuse, j’aplanis la piste, qu’elle me soit douce,
que me soient douce et doux
mon épouse et mon époux, la nuit et le jour
*
écrit en cette nuit du 12 au 13 décembre 2020