Ne pas se fier aux apparences

Ce matin je me suis fait gentiment refouler d’un atelier d’écriture au motif qu’il s’adressait à des personnes qui ont déjà acquis « un certain niveau ». Pour éviter de me faire remarquer, je n’avais pas dit, et je n’ai pas dit, que j’étais écrivaine ; seulement que j’avais déjà fait quelques ateliers, et que je pensais que ça devrait aller. La gentille animatrice visiblement ne m’a pas crue, et sans m’interdire son atelier – puisque j’étais prête à payer – m’en a consciencieusement découragée, en m’encourageant plutôt à m’inscrire à son atelier pour débutants, où l’on fait plein de « petits exercices ».

J’étais intéressée, je suis intéressée par les ateliers d’écriture (j’y ai participé deux fois, et j’en ai animé moi-même pour des lycéen·nes, et aussi pour des adultes, deux fois), par ce qui s’y passe. Mais de toute façon ce qu’elle m’a dit de sa méthode, sur laquelle je l’ai quand même interrogée, ne m’a pas donné envie de m’inscrire, en fait, ni à l’un ni à l’autre de ses ateliers. Peu importe donc, mais il y a tout de même une leçon dont nous devons sans cesse nous rappeler, c’est de ne pas estimer autrui sans savoir, sur des apparences ou des a-priori. C’est aussi une leçon de Breaking Bad, que je viens de terminer.

Les hommes sexistes, dont les religieux, devraient eux aussi méditer cette leçon.

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alinareyes