Faut-il que je meure pour que ça prenne fin ?
J’attendrai le moment de la mort de la mort.
Ordure qui pourrit jusqu’au lien le plus saint,
Tu n’auras nul pardon, rien de mieux que la mort.
Longtemps j’ai projeté de planter une lame
Dans son bide puant. Ce n’était qu’un fantasme
Mais n’arrive-t-il pas que les spectres s’animent ?
J’ai retenu ma main et j’ai gardé mon âme,
J’ai planté des arbres.
Voyez, sa chasse à la femme n’a rien donné.
Il ne me connaît pas, ne m’a jamais connue.
Ma musique est mienne, je la fais résonner
Comme elle fut, sera, est : abondante et nue.
Vous les grands leurrés.
Arrêtez ça.
La mort qui vous entrave.
Vous les spectres.
N’espérez rien trouver de bon sous les suaires.
Vos chaînes sont faites de miasmes et poussières.
Je vous offre ces mots, pinces pour les briser,
Redevenir vivants, chair et cœur clairs et vrais.