Nouvelles du front

Le peuple américain n’est pas tombé tout entier dans le panneau, et le peuple européen sait aussi repérer ses ennemis réels.


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À Barcelone, la maire Ada Colau met le holà à la destruction du quartier par l’expansion de la Sagrada Familia et demande aux propriétaires de ce château en Espagne qu’est devenue la cathédrale de cesser de chasser les habitants et de payer des impôts comme tout le monde : l’article dans Libé.
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Aux riches

Misérables riches, avec vos bras longs aux doigts

Pleins de merde par grosses et petites coupures,

Quelle tristesse roule en vos longues voitures,

Quel abyssal ennui dans le sans foi ni loi

De la marchandise qu’est en vos cœurs le monde,

Quelle très secrète et vile déréliction

Vous pavane, fétus, en toute direction

Où brille, stupide comme une fausse blonde,

Votre non-être qui se la pète, mauvais

Vent, haleine chargée malgré ses maquillages

De ce fondamental mensonge dans les âges

Qui annonce la fin, dont vous vivez crevés.

Alors, où est la joie dedans les limousines

Lourdes comme des tombes où vous êtes assis,

Où donc, dans les avions où votre esprit rassis

Cherche à se divertir, s’élève un peu la fine

Flamme d’amour vive ? Quel présent dans vos mains

Autre que des pourboires, quelle miséricorde

Vous est donnée, à vous qui ne tendez que corde

Pour se pendre aux enfants du monde de demain ?

Où est la joie dans vos trafics d’êtres et d’âmes,

Vos chairs bistourisées, vos industries du faux,

Vos cervelles droguées, vos allures d’appeaux,

Dans tous vos simulacres, exploitations infâmes

Du vivant dont vous vous enivrez et narguez

Les pauvres, les jeunes, toutes les multitudes

Affamées, assoiffées, masses de solitudes

Trébuchant dans les pièges que vous leur larguez.

Voyez, tricheurs voleurs, comme monte l’angoisse

Autour de vos palais, comme la mort étend

Son ombre et sa menace au cœur de notre temps,

Riche de vos esprits vendus, portant la poisse

Sortie de vos usines sur terre comme au ciel.

Misérables pillards, qui transformez les hommes

En aveugles haineux ou en bêtes de somme,

Dépouillez-vous, que vienne vous sauver l’appel.

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Dix graffeurs peignent « Le Rungis », train de fret. Travail en cours + oeuvres finies

Je les ai photographiés samedi après-midi au début de leur travail, gare d’Austerlitz où pendant 24 heures plus aucun train ne roulait. J’y suis retournée ce dimanche après-midi, j’ajoute à la fin les images du beau résultat (sous la pluie).

D’abord la face non peinte, puis les artistes et les couleurs à l’oeuvre sur l’autre face :

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Et le travail fini : une nouvelle vie ! de la joie pour le conducteur et les passants

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