« Toute la mémoire du monde » et tout le bonheur des humains : bibliothèques

Le bonheur est dans la bibliothèque, cours-y vite, cours-y vite !

Pour commencer cette note de vidéos sur quelques bibliothèques, ce court-métrage si littéraire, voire surréaliste, d’Alain Resnais sur la BNF : Toute la mémoire du monde, qui date de 1956 (il me plaît que ce soit l’année de ma naissance), tourné juste après Nuit et brouillard. J’ai travaillé vers 1989 dans cette bibliothèque, sur le site Richelieu, avant la construction de la nouvelle BnF. J’y allais avec mon chéri, j’y ai écrit une bonne partie de mon deuxième roman, Lucie au long cours. La caméra du cinéaste se promène dans les artères de la bête comme une pensée dans un cerveau ou dans un livre. Les humains y apparaissent petits, éphémères, et au service de l’écrit, bien plus vaste et durable qu’eux : et cette humilité est toute leur grandeur.

D’autres films d’Alain Resnais sur ce blog, dont le magnifique Les statues meurent aussi : ici

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Et voici la merveilleuse aussi bibliothèque Mazarine, la plus ancienne bibliothèque publique de France, jouxtant l’Académie française, où j’allai travailler quelques années plus tard, toujours avec mon chéri, alors que nous avions maintenant deux tout-petits que nous déposions le matin à la crèche en chemin. Nous nous installions à une table près d’une fenêtre, afin de pouvoir rêver tour à tour en contemplant la Seine et en regardant les allées et venues d’un bibliothécaire dans les galeries supérieures.

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Umberto Eco se déplaçant dans sa bibliothèque personnelle. Je rêve d’avoir tous mes livres avec moi, mais j’en ai perdu beaucoup, notamment quelques belles éditions qui ont été mangées par les souris à la montagne quand je n’y étais plus. Un jour, sans doute, j’aurai de nouveau de l’espace et j’y reconstruirai un palais de livres…

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En Colombie et en Turquie, des éboueurs ont bâti des bibliothèques avec des livres récupérés dans les poubelles et en font profiter la population. Dans plusieurs pays dont en France, on trouve des micro-bibliothèques publiques dans les jardins ou autres lieux de la ville, où chacun peut déposer et prendre des livres librement. Tout est possible en matière de transmission de livres. Ici il s’agit aussi de transmission de langue, puisque les bibliothèques accueillent des migrants de toutes parts pour les aider à apprendre le français.

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Jacques Duclos raconte sa bibliothèque. J’ai beaucoup entendu parler de lui dans mon enfance, mon père l’aimait beaucoup, et ma foi c’était un homme de valeur (et originaire de mes montagnes, qui sont aussi celles de ma grand-mère paternelle, qui m’a transmis je crois quelque chose de ce pays) :

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Pour terminer, cette extraordinaire bibliothèque en Chine – non pas l’immense qui vient d’ouvrir, avec son architecture tape-à-l’œil et ses rayonnages remplis de faux livres, mais une bibliothèque aux murs de brindilles frémissantes dans la forêt, où l’on entre en franchissant une passerelle.

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Des photos de quelques-unes des bibliothèques dans lesquelles je travaille ces dernières années : ici

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Lumières d’octobre

bibliotheque-jardin-des-planteshier à la bibliothèque du Jardin des Plantes

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couleurs-dautomnecet après-midi à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

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bateau-migrants-college-de-francece soir au Collège de France, où cette oeuvre  de Barthélémy Toguo intitulée Road to exile (2008, collection du Musée national de l’histoire de l’immigration, Palais de la Porte Dorée) a été installée à l’occasion d’un colloque sur les migrants

photos Alina Reyes

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Des bibliothèques où je travaille

bibliotheque-sorbonne-nouvellebibliothèque universitaire Censier / Sorbonne Nouvelle
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à la bisBibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne (BIS)
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bibliotheque-jardin-des-plantesBibliothèque publique du rez-de-chaussée du Jardin des Plantes
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hall bibliotheque ste genevieveHall d’entrée de la bibliothèque Sainte-Geneviève
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tableau-bibliotheque-jardin-des-plantesbibliotheque-jardin-des-plantesBibliothèque du deuxième étage du Jardin des Plantes, réservée aux chercheurs (et une grande peinture d’Émile Bin entre les deux étages)

Je travaille aussi dans d’autres bibliothèques, mais il n’est pas évident d’y faire des photos, le calme ne doit pas être troublé et la discrétion doit être préservée ! En tout cas c’est un bonheur. J’actualiserai la note avec d’autres photos quand j’aurai la possibilité d’en faire de nouvelles.

Et puis quand j’ai envie de prendre l’air, une heure de lecture studieuse sous le pin à crochets du jardin alpin du Jardin des Plantes, un endroit joliment isolé.

le-pin-du-jardin-alpinà Paris, photos Alina Reyes

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À la Sorbonne et à Jouy

alina devant la sorbonnerue de la Sorbonne, en face de la fac :)

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à la bisQuel bonheur de travailler à la BIS, Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne, dans la splendide salle Jacqueline de Romilly.

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mme terre au robin des boisAu cours de ses pérégrinations à vélo avec Madame Terre, O s’est arrêté à Jouy en Josas devant le Robin des Bois où paraît-il Christophe a écrit sa chanson Aline.

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