église
Joué soit Lésus !
le merle blanc des jardins du Vatican (trouvé chez Benoît et moi)
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Des Valls, des Copé, courent derrière ce qui réussit au FN, mais cela n’empêchera pas les gens qui vont mal de voter pour le FN. En allant dans le sens de la peur, on ne va que vers la défaite et la chute.
Tristesse, grande tristesse d’apprendre que le pape François a bloqué l’examen des messes du Chemin néocatéchuménal, qu’avait demandé Benoît XVI. (Alors qu’il a interdit la messe traditionnelle, permise par Benoît XVI, à une communauté franciscaine – dire que certains voudraient faire passer Bergoglio pour Martini, alors que Mgr Martini était loin de soutenir le Chemin…). Ce désastreux Chemin, tout entier tourné autour de son gourou, qui régente absolument tout à sa façon, y compris l’architecture, la musique et la liturgie, comme tous les mouvements sectaires ramasse du monde, et c’est pourquoi il est soutenu, maintenant sans mesure, à l’instar de l‘Opus Dei, des Légionnaires du Christ, et d’autres communautés dites du renouveau charismatique qui forment les gens à n’être que des « petits chiens mouillés », comme le répétait avec délectation certain producteur de télévision formé par eux et médiatique, des gens au service de la non-pensée. Est-ce ainsi, en se soumettant à la superficialité et à la supercherie, que l’Église compte aller de l’avant ? Les yeux grand fermés, courant vers le bord de la falaise ?
Ce qu’il faut, c’est se retourner et faire face. Avec cœur et intelligence profonde.
Dissimulateurs, manipulateurs, crucifieurs (Opus Dei, encore, et compagnie)
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Rien ne peut être plus éloigné de l’esprit du Christ, et même contraire à l’esprit du Christ, que l’esprit de l’Opus Dei. Ne serait-ce que parce que les laïcs y sont sous la domination des clercs. C’est d’avoir rejeté cela que le Christ s’est retrouvé sur la croix. Avec la bénédiction et le soutien du Vatican, voici donc une Oeuvre qui œuvre contre le Christ. Sans parler de son culte du secret, alors que le Christ a dit d’agir dans la lumière, ses façons d’avancer masquée pour pêcher des hommes par d’habiles manipulations, alors que le Christ a honni les hypocrites et les manipulateurs, ses abus sur les âmes, alors que le Christ libère, sa fortune issue de ses multiples et souvent complexes voire malhonnêtes manipulations de l’argent, alors que le Christ va pieds nus dans ses sandales et rend à César ce qui est à César, son organisation maniaque du temps de vie et du temps de cerveau humain de chacun de ses membres, alors que le Christ a dit de ne pas se plus soucier du lendemain que ne le fait le lys des champs, sa complicité active avec Franco, Pinochet et autres dictateurs, son appétit de pouvoir sur le monde, quand le Christ, à qui le diable l’a proposé, le rejette radicalement, jusqu’à préférer en être éliminé… Son contrôle et son accaparement des biens matériels des membres, mais aussi de toute leur intimité, par un usage spécial de la confession, l’interdit sur des livres, des films ou autres œuvres de l’esprit, l’ouverture systématique du courrier… Bref, le verrouillage des êtres typique des sectes dont maints évadés ont témoigné, sans que cela ne change rien au soutien extraordinaire dont bénéficie ce monstre spirituel, dont la stratégie est d’infiltrer les milieux de pouvoir, y compris le Vatican – où Jean-Paul II l’a accueilli comme le sauveur, avec l’aussi tristement célèbre Légion du Christ.
Comme l’écrivent Caroline Fourest et Fiammetta Venner dans Les nouveaux soldats du pape : « Sans l’approbation de l’Église, sa caution et son soutien, l’Opus Dei ne serait qu’une secte espagnole ». Le voilà bien, le secret de sa réussite, comme celui de toute corruption dans un État censé être de droit. Et voilà bien aussi ce qui mine et peut mener à sa perte un État ou l’Église : la complaisance, la compromission avec le mal, fussent-elles au nom d’intérêts prétendument supérieurs. Qu’est-ce qui pourrait donc être supérieur à la vérité, au respect d’autrui, à l’honnêteté ? Prétendre que les manœuvres et autres calculs retors sont nécessaires, c’est nier la supériorité de Dieu, c’est nier Dieu.
Le pape François, fort habile lui aussi, envoie-t-il quelques petites piques à l’encontre de l’Opus Dei et autres mouvements charismatiques aux méthodes souvent sectaires, en se déclarant contre le prosélytisme et contre la manipulation mentale ? Peut-être, mais le pape François, nous le voyons au bout de quelques mois, est surtout maître dans l’art de dire et de ne pas faire ce qu’il dit (parler contre l’argent et pour la pauvreté de l’Église mais garder la sinistre banque du Vatican, se dire anticlérical mais être pape et avec un sens bien fort de l’autorité et de la hiérarchie, sous des dehors bonhommes…), voire même de dire tout à la fois une chose et son contraire, avec des accents indignés pour faire mieux passer l’entourloupe – comme lorsqu’il déclare souffrir de voir les femmes dans l’Église réduites à la servitude et leur propose comme promotion… d’être de bonnes mères (non consacrées prêtres comme les « pères », bien entendu) plutôt que de songer à occuper les places prises par les hommes, ce qui leur ferait perdre leur féminité.
Bénédicte et Patrice des Mazery rapportent notamment dans leur livre L’Opus Dei, une Église au cœur de l’Église, parmi d’autres cas, celui de cette jeune femme qui intenta un procès à une école hôtelière de l’Opus Dei – et depuis, l’a gagné. Les méthodes de tous ces mouvements reviennent toujours au même, séduction sournoise, enfermement, embrigadement, lavage de cerveau, exploitation de l’individu qui se retrouve isolé, privé de son argent et de ses moyens de survivre au-dehors, à la fois matériellement et psychologiquement. Patrice de Plunkett, catholique écolo et « indigné » quoique issu de l’extrême droite, et tout en s’en étant éloigné continuant à prêcher avec insistance, lors de la mort de Clément Méric, que les néo-nazis ne sont pas pires que les antifas, très bien introduit et très bien vu à Rome, très dans la ligne d’apparence progressiste voire révolutionnaire, rapporte la même affaire dans son livre L’Opus Dei. Mais loin d’admettre que, comme beaucoup d’autres, cette adolescente puis jeune femme a été victime de graves abus, il tire des faits une tout autre conclusion : selon lui, cette personne avait tout simplement des problèmes psychologiques – n’ayant pas fait sa crise d’adolescence chez ses parents, elle l’aurait faite tardivement dans sa deuxième famille, l’Opus Dei. (Tiens, n’est-ce pas ce qu’on a dit aussi pour justifier l’éviction brutale, l’année dernière, du banquier qui avait été chargé par Benoît XVI d’assainir la banque du Vatican ? Voilà que cet homme qui s’était fait connaître pour toute une carrière sérieuse dans la finance était soudain pris de problèmes psychologiques si ennuyeux, était devenu si bizarre, qu’il était impossible de le garder un jour de plus…) Et comme si cette ignominie ne suffisait pas, Plunkett ajoute cette perfidie, sur cette jeune fille alors dûment coupée de sa famille, avec laquelle elle ne pouvait parler que très rarement : « a-t-elle pu ne pas avoir conscience des manipulations qu’elle subissait, alors que ses parents la mettaient constamment en garde contre « cette secte » ? » Et c’est ainsi, catho très bon teint, qu’on justifie tous les abus, et qu’on participe à ce qu’ils se perpétuent.
Cela, ils sont beaucoup trop nombreux à le faire. Beaucoup trop nombreux à fermer les yeux. Beaucoup trop nombreux à baisser les yeux, parce qu’ils n’ont rien d’autre à quoi se raccrocher qu’à l’espoir que cette fois, ça va changer, ça va aller, ça va revenir et en mieux, le bon temps. La presse elle-même ne joue-t-elle pas le jeu ? Et tant de gens qui, il y a quelques années encore, se tenaient à distance ironique de l’Église, et maintenant, par peur de voir l’Occidental perdre son identité, se rapprochent du troupeau et la regardent comme un chien susceptible de les garder ? Tout cela est misérable, et ni l’imposture ni les faux-semblants n’ont jamais protégé personne, du moins jamais longtemps. Bien au contraire, ils tuent. Et c’est pourquoi il faut les rejeter, les yeux bien ouverts.
Non-père, non-François, etc
Cette contradiction fondamentale atteint son plus haut point, parmi les Églises, dans l’Église catholique, avec son père tout-puissant, le Pape. En vérité le pape est spirituellement impossible, faux. C’est pourquoi Benoît XVI s’est retiré : sa situation était intenable. Le pape suivant, qui est aussi le pape simultané – preuve supplémentaire de la fausseté de cette figure censée représenter l’Unique sur terre – a pris un nom de frère, François. Mais comme il n’a pas de numéro à y accoler, qui l’inscrirait dans la suite des papes et relativiserait donc sa figure, le monde avide de père spirituel l’appelle pape François, le renvoyant ainsi sans cesse à cette fonction paternelle dont le Christ a dit qu’elle ne pouvait pas être celle des hommes, d’un homme. Lui-même, le Christ, ne s’est jamais fait appeler père ni pape, et Pierre ne l’a sûrement pas fait non plus, ayant entendu de la bouche du Messie que seul Dieu pouvait être appelé père. Il est d’ailleurs à remarquer que si le Christ appelle Dieu Abba, ce n’est pas seulement pour souligner le fait qu’il est son père spirituel, c’est aussi pour empêcher les hommes de chercher des pères spirituels parmi les hommes. À celui qui s’agenouille devant lui et lui demande : « Bon maître, que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle en partage ? », il répond : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Nul n’est bon sinon Dieu seul ». (Marc 10, 17-18)
L’un des vices de cette focalisation sur le pape est d’entraîner l’Église à sa suite dans le cœur des fidèles. Si le pape ne nous plaît pas, ou pas trop, nous ne pouvons plus aimer l’Église non plus. Si, au contraire, nous pouvons nous raccrocher à la figure du pape comme il ne faudrait pas s’y raccrocher, alors l’Église, quoique devenue au cours des siècles bien moins récupérable que la femme d’Osée, prend soudain l’allure d’une jeune mariée, ou presque, si l’on ferme assez les yeux sur les artifices qui lui rafraîchissent le teint, « l’attrape-couillons », comme ma grand-mère appelait son poudrier, qui n’empêche pas de vieillir et d’aller vers sa mort.
C’est pourquoi, après Benoît XVI, l’on n’a pas laissé le Saint Esprit élire le pape, on l’a calculé en fonction des besoins estimés, le premier étant le besoin de popularité, incluant la possibilité de jouer un rôle, de se présenter non comme ce qu’il est, mais comme ce qu’on attend qu’il soit. Rappelons-nous Bergoglio apparaissant au balcon pour la première fois avec une mine et des gestes de benêt, afin de ressembler à certaines images du Poverello d’Assise, bras levés, air candide – la candeur est-elle vraiment le fond de l’être du vieux cardinal jésuite ? Tout ceci ne peut être qu’éphémère, superficiel, soumis aux humeurs du temps et finalement destructeur dans la durée.
Comment sauver le bon côté de la papauté, son caractère unifiant ? En ne prenant pas le pape pour un pape. Ne pas se prendre lui-même pour un pape, c’est ce qu’a tenté Bergoglio, mais pas en profondeur. Dès que la vérité se rapproche, la vérité d’en face paraît : contrairement au pape qui en son temps accueillit François, le pape François n’accueille personne qui soit comme le vrai François, à la fois nouveau et touchant le ciel. Les risques sont trop grands, ce sont ceux que le Messie exige de l’homme, ceux qui pourtant sauvent.
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Bonnes nouvelles
photos AP ; Paulo Whitaker / Reuters ; AP
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« Reprise des négociations de paix israélo-palestinienne lundi à Washington ».
Très beau travail de François au Brésil. Avec l’appui du ciel, qui a bien fait d’envoyer sa pluie contenter d’un côté les crocodiles et de l’autre obliger les pèlerins à prier jusqu’au bout sur la plage. Je me suis rappelé du moment où ils échouent et dorment sur le sable dans Souviens-toi de vivre, heureux comme des rebaptisés. Ils étaient là, tels trois millions de boat people sauvés, sur la voie de la résurrection. C’est parti.
La prochaine fois, Cracovie. Catholiques, orthodoxes, protestants, tous chrétiens, retrouvons les chemins de l’Europe ancienne, plus centrée, plus tournée vers l’Est, refaisons l’Europe, celle de l’esprit. Avec ses nouvelles composantes. Ne nous replions pas, cessons d’exclure, incluons. François l’a dit en quittant Rio, le Christ prépare le printemps dans le monde entier.
Oui, hâte-toi, fratellino mio.
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