J’aime le vent, la pluie, la fête,
l’annonce de l’heureuse tempête.
Les eaux montent aux rivages du monde,
lumineuses, poissonneuses, salées
comme les oiseaux blancs qui crient
de plaisir, suspendus et surfant
au-dessus de l’immensité enceinte,
cité grosse de vie. Alertés par ils ne savent
quoi
des passants un instant hésitent
et le bord des trottoirs se met à ressembler
au creux de la vague qui de très loin approche.
Sortez des maisons de vos pères, enfants, femmes et hommes !
Courez joyeux aux carrefours, retrouvez-vous
debout sous les voiles liquides, que vos têtes,
que vos paumes levées reflètent
la lumière et déploient le nouvel arc-en-ciel.