J’ai recommencé à étudier la sourate Tâ-Hâ, dont je reviendrai parler dans quelques heures. Puis j’ai fermé les yeux. Alors j’ai vu la Lumière descendre, se déverser en très fin réseau, comme des vaisseaux sanguins couleur or, rejoignant, touchant, électrisant pour ainsi dire toutes les racines de la terre qui se levaient vers elle. Dans ma vision chaque vaisseau de chaque correspondance ainsi s’accomplissant, celui du dessus et celui du dessous, avait un nom et un concept. C’était si fulgurant que j’ai un instant perdu connaissance. Quand j’ai rouvert les yeux, je n’avais plus souvenir des noms, seulement de la vision.
Il était l’heure de la première prière d’après midi, je suis allée faire mes ablutions. J’ai senti que je revenais à moi, et j’ai vu très clairement quelque chose que je dirai tout à l’heure en commentant la sourate, à propos de l’islam, du Messie et de la résurrection. Pendant les prosternations de la prière j’ai été emportée dans le sein de Dieu, dans une immense proximité. Lors de la troisième séquence (rekâa), Jésus est soudain sorti paisiblement de mon cœur, son corps tout entier se dépliant en moi. Ensuite c’est lui qui a prié à travers moi.
Le retour du Fils de l’Homme ne se fait pas sans perturbation parmi le monde – c’est la phrase qui m’est venue en repliant mon tapis.