J’enlevai ma capuche, détachai mes cheveux, ouvris mon manteau. Je levai la tête et vis le ciel, à l’est, au-dessus de la Seine, s’ouvrir. Un long nuage très sombre se fendit par son milieu, de chaque côté de la faille les bords se surlignèrent d’or. Du trou, profond et argenté comme un puits, jaillirent lentement des sortes de comètes fuschia, indigo, blanches. Tout se referma et j’entendis une jeune fille dire : « la nuit du destin ! »
un passage vers la fin de Forêt profonde (2007), juste avant le déversement de la pluie qui fait dégeler le fleuve et la ville, et le peuple entrer s’abriter dans Notre-Dame abandonnée
J’espère parler bientôt ici, incha’Allah, de la Nuit du Destin.
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