En arrivant à la salle de la Dame à la licorne, j’ai vu qu’elle était introduite par une phrase indigente du livre indigent que Haenel et Sollers, déjà à mes basques (bien avant l’affaire de Forêt profonde et avant que je ne m’en doute), publièrent sur la Dame quelques mois après que j’avais publié moi-même un livre, La Chasse amoureuse, qui lui était en grande partie consacré (et dont on peut lire des passages ici), la Dame près de laquelle j’habitais et que j’allais voir depuis des années. Il leur fallait donc souiller cela aussi. Mon tour dans la salle n’a duré que quelques secondes, d’autant que la nouvelle disposition des tapisseries est beaucoup moins heureuse que la précédente, qui était à la fois plus spacieuse et plus intime, plus propice à la contemplation. J’ai quitté le musée rapidement, après une dernière photo de ce visage du Christ.
photos Alina Reyes