En rêve cette nuit j’apprenais à quelqu’un à compter en grec. C’était un rêve agréable.
Pendant un quart de siècle j’ai vécu de mon travail d’écrivain. Et les éditeurs qui m’ont publiée ont gagné, eux, au moins le double de ma part, voire quatre ou cinq fois plus quand ils étaient aussi distributeurs. Aujourd’hui ils me lâchent. L’édition s’est industrialisée, je ne peux pas écrire de façon industrielle. La surveillance et les pressions organisées autour de moi à cause de mon livre Voyage et de son projet d’ordre monastique ont ruiné la paix nécessaire pour écrire, ruiné aussi mes possibilités de travailler correctement et dans un rapport franc avec mes éditeurs. Ceux qui ont fait et font cela, eux, sont à l’abri. Je n’ai plus ni maison ni rien, mais que leur importe de détruire des vies ? Leur importe d’arriver à leurs fins, par tous moyens. Rien d’autre. Or les fins ne justifient pas les moyens, et je ne leur céderai jamais.