Il y a quelques années, O m’avait surnommée « poupée(s) russe(s) », parce qu’il y en a toujours encore une autre à l’intérieur. Hier il m’a appelée « couteau suisse » parce que je suis multifonction, écrivaine, peintre, lessiveuse, doctorante… et je me lance dans la création d’un site internet pour un musicien. À la montagne, en forêt, j’avais toujours un petit Opinel sur moi. J’aime beaucoup aussi les Laguiole, je vais peut-être en mettre un dans mon sac, après tout même en ville ça peut servir. Et les couteaux suisses, oui, quelle bonne invention. Tellement bonne que j’en ai offert un deux fois de suite à l’un de mes fils, à une année d’intervalle, oubliant que je l’avais déjà fait. Les couteaux pliants ont leur richesse à l’intérieur, et vont de l’intérieur vers l’extérieur. Je ne suis pas faite pour faire toujours la même chose, répéter sans cesse la même œuvre. Vive le mouvement, à la fois vertical et horizontal. L’homme est fait pour le mouvement, comprenant des temps d’enracinement. Pour l’attachement au pays et pour la migration.
*