Les joueurs appelaient cette salle-là l’hôpital. On y avait entreposé un billard hors d’usage et le matériel déglingué. (…) il jouait là, tout seul. Je lui ai dit : « Monsieur Numance, vous n’avez pas froid ? » (…) Il avait même reprisé le billard (…) Il me dit : « C’est simplement plus difficile, mais on y arrive. »
Jean Giono, Les âmes fortes
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Après être allé chez Zola à Paris, au 21 bis rue de Bruxelles dans la maison et le jardin où se trouvent aujourd’hui l’AGESSA (caisse de cotisation des auteurs), et où il est mort (voir plus loin dans la note), O est allé à vélo jusqu’à Médan accomplir la 24ème action poélitique de Madame Terre chez Zola, qui travaillait du printemps à l’automne en haut de la tour carrée, derrière la baie vitrée qu’on voit sur la photo.
Puis il a fait un tour au château de Médan où ont vécu les poètes Ronsard, Du Bellay, Maeterlinck, et que Cézanne a peint :
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Voici une vidéo où l’on aperçoit notamment le billard de Zola. Je publierai bientôt une note où il sera question, par la bande, du billard de Giono.
Zola fut insulté par La Croix et l’extrême-droite à sa mort- vraisemblablement un assassinat – (au lendemain d’une nouvelle Manif pour tous qui s’acharne et de la canonisation d’un « martyr » de la Révolution française, l’Histoire a de la suite dans les idées) mais rappelons l’hommage que lui rendit Anatole France :
« Devant rappeler la lutte entreprise par Zola pour la justice et la vérité, m’est-il possible de garder le silence sur ces hommes acharnés à la ruine d’un innocent et qui, se sentant perdus s’il était sauvé, l’accablaient avec l’audace désespérée de la peur ?
Comment les écarter de votre vue, alors que je dois vous montrer Zola se dressant, faible et désarmé devant eux ?
Puis-je taire leurs mensonges ? Ce serait taire sa droiture héroïque.
Puis-je taire leurs crimes ? Ce serait taire sa vertu.
Puis-je taire les outrages et les calomnies dont ils l’ont poursuivi ? Ce serait taire sa récompense et ses honneurs.
Puis-je taire leur honte ? Ce serait taire sa gloire.
Non, je parlerai.
Envions-le : il a honoré sa patrie et le monde par une œuvre immense et un grand acte.
Envions-le, sa destinée et son cœur lui firent le sort le plus grand.
Il fut un moment de la conscience humaine. »
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Voir aussi mes notes sur Zola photographe et un passage de La Fortune des Rougon-Macquart.