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J’ai donné six heures de cours aujourd’hui. Le premier à 8h30 (après deux heures de trajet pour arriver au lycée juste à temps, la prochaine fois je partirai plus tôt), le dernier (dans les heures creuses j’ai préparé les photocopies pour les prochains cours et fait un tour au CDI) finissant à 17h30 (suivi d’encore deux heures pour retourner chez moi). Tout s’est passé à merveille selon mon cœur, même si je sais où je veux m’améliorer. J’ai inventé un petit truc qui s’est avéré radical pour faire cesser les bavardages et autres manquements, et ils ont continué à être aussi réactifs et participants. Je les fais travailler sans cesse pour limiter au maximum la possibilité de l’ennui, sur des textes que j’ai choisis, et de temps en temps de petites leçons improvisées, en commençant par la citation du jour (aujourd’hui la première, de Papusza : « le talent sans instruction est comme un loup sans forêt », ce qui m’a permis de leur présenter cette poétesse rom). Et puis l’après-midi, j’ai commencé les ateliers d’écriture et lecture, en demi-groupes. Je leur ai fait disposer les chaises en grand carré dans la salle afin qu’ils se fassent tous face (y compris moi), et ça a très bien marché, avec une technique inspirée de celle que j’ai vécue un soir aux Compagnons de la Nuit mais qui tient compte de ce qu’ils doivent savoir faire pour le bac etc. Ces jeunes sont adorables, très gentils, quand je les rencontre ailleurs qu’en classe, dans les couloirs ou dans le bus ils me saluent tout souriants, il y en a qui viennent se confier, quel métier merveilleux.
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