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De neuf heures du matin à dix-huit heures j’étais à la Sorbonne Nouvelle, dans un amphi glacial, à écouter des universitaires parler d’un roman de Flaubert. Quel drôle d’objet, cette Éducation sentimentale, qui montre si bien le pourrissement sous les vêtements. C’est ce que j’aurais pu dire, tiens, si j’en avais parlé aussi. Et puis peut-être cela m’aurait-il donné aussi l’occasion de la mettre en relation avec l’Éducation nationale, fort sentimentale comme elle l’a montré aujourd’hui avec le spectacle pour foules sentimentales, comme dit un autre chanteur, organisé par le pouvoir qui n’en loupe plus une (occasion) pour les manipuler (les foules).
Et puis je suis rentrée et je me suis remise à préparer mes cours. Quelle immense joie, quelle exultation ! Je suis Molière comme je peux être aussi tant d’autres artistes combattants de la vérité, je les suis tous, et j’ai à cœur, à cœur, à cœur de les transmettre. Ces contrepoisons, ces élixirs de vie.
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le piano à la Sorbonne Nouvelle, ce matin à la pause café, photo Alina Reyes
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