La météo annonçait moins 8 au vent, mais dans la neige, de ravissement, souvent le corps chauffe et ne sent pas le froid, seulement une exquise douceur. La neige rend tout à la beauté, à la pureté, à la paix, à la joie. De quoi semer la pagaille en France, où l’on n’a de dieu que l’Être suprême (le bourgeois blanc avec ses habitudes, son confort et ses mœurs que rien ne doit déranger, ni une autre façon de penser, ni une autre façon de se vêtir ou de se coiffer, ni une autre façon de parler, ni quelque changement de temps que ce soit), dieu extrêmement jaloux, autoritaire et ridicule, qui interdit qu’on prenne les dispositions raisonnables pour s’accommoder de ce qui vient. Un affolement du Citoyen Psychorigide assez réjouissant aussi, face à la supériorité tranquille de la neige. Je suis sortie la goûter ce matin :
Dans la cour de l’immeuble, O déneige son vélo
*Devant le collège, c’est bataille de boules de neige
*Le boulevard Saint-Marcel est bien calme
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Autos et motos en manteaux blancs
*Le jardin des Plantes a fermé ses grilles
*La pub disparue sous l’amour
*J’aime cette montée enneigée de la mosquée
*Salut, toi !
*La cour intérieure de la mosquée est plus belle que jamais
Intérieur, extérieur, la mosquée est belle de partout
*Et toujours les enfants jouent avec la neige
*Tout a un air de fête
*Encore la mosquée, dans tout son déploiement, face au jardin des Plantes (le bâtiment à l’arrière-plan à droite de l’image, c’est la bibliothèque où souvent je travaille)
*À la Sorbonne nouvelle (où je travaille aussi parfois), on fait aussi des bonhommes de neige
*Jour de noces pour la végétation aussi
*Le square Scipion est hortus conclusustout aussi enféérisé
*en face, dans la cour de l’hôtel Scipion, un selfie en reflet et encore une aire de jeuxCe matin à Paris 5e, photos Alina Reyes
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