De bonnes nouvelles arrivent d’Asie. La première vient du laboratoire chinois qui a développé un vaccin qui s’est avéré efficace sur des singes ; travaillant 24 heures sur 24, ils sont en train de le produire par dizaines de milliers d’exemplaires pour vérifier qu’il supporte la production de masse, tout en commençant à le tester sur des humains volontaires. D’autre part, des scientifiques coréens affirment que les personnes qui ont été contaminées par le coronavirus ne peuvent plus l’être. Une affirmation étayée par une étude bien sûr, et qui paraît vraisemblable : les cas présumés de recontamination au bout de trois semaines n’étaient-ils pas tout simplement des suites de la maladie pas encore guérie ? Un hashtag sur Twitter rassemble ainsi des gens qui continuent à traîner certains symptômes après plus de vingt jours, parfois après plus d’un mois. Heureusement les chercheurs cherchent, et sont capables de changer des situations.
Les éditeurs déplorent de n’avoir pas vendu de livres depuis le confinement, et prévoient que les livres publiés pendant cette période ne pourront plus être écoulés. Les livres qu’ils publient sont donc si importants que si les librairies ferment pendant quelques semaines, ils deviennent invendables ! Quel produit est plus vite périssable que le livre aujourd’hui ? L’édition est devenue l’illustration la plus sordide de la société de consommation. « Société de consommation, j’écris ton nom », voilà son credo.
(Autoportrait en Janvier 2020 en Crète, en posture de l’arbre) (J’ai 64 ans, j’ai eu 4 enfants). Je disais hier que j’avais ces derniers mois retrouvé la souplesse de ma jeunesse grâce au yoga. Mais ce n’est pas tout. Yoga et exercice physique en général, ainsi qu’attention à l’alimentation, m’ont aussi gardée dans une forme physiologique exprimée en valeurs qui seraient tout aussi bonnes si j’avais vingt ou trente ans : 11,7 de tension, pouls à 61 au repos, rythme respiratoire de 12 (ou moins au repos) par minute. C’est ainsi sans doute que mon corps, pourtant éprouvé par deux cancers ces dernières années, des opérations et un traitement fatigants, a su se défendre contre le coronavirus, qui ne m’a causé que de légers symptômes. Sans doute ai-je eu aussi de la chance, mais du moins je l’ai aidée. La pandémie révèle quels sont les pays modernes d’aujourd’hui : ceux qui ont su réagir efficacement. Et quels sont les pays dépassés, notamment la France, le Royaume Uni et les États-Unis. Qu’elle nous incite aussi à être absolument modernes, comme disait Rimbaud, mais de façon libre, en commençant par être agissant sur notre propre condition physique et mentale. « Dieu ne change pas l’état d’un peuple tant que les gens ne changent pas d’eux-mêmes », dit le Coran (13-11). Voilà qui est tout aussi valable pour l’édition. Tant qu’elle ne changera pas, elle continuera à sombrer.
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J’ai trouvé ce graphique sur Twitter :