Je continue à peindre mon grand panneau (1,40 m) et il est de plus en plus beau, c’est exaltant. La peinture monte de la surface comme un univers en formation, voilà ce que j’éprouve. Les couleurs vivent, s’associent, se mêlent, jouent, le tableau évolue et chaque fois que je me relève, les jambes raidies à force de peindre assise en tailleur par terre, je vois un peu plus de beauté et encore autre chose à faire, qui m’appelle. Et puis aujourd’hui j’ai aussi repeint la fenêtre et la porte de la salle de bains, en framboise qui éclate bien sur le blanc passé hier par O des murs au plafond. Ensuite nous avons tout nettoyé et remis en place, les petits meubles de rangement en osier, les tableaux sur les murs, et quelque chose en plus que nous sommes allés chercher sur l’idée géniale d’O : un palmier (un grand dracaena, dragonnier). Faire de son chez-soi une œuvre d’art et une maison vivante, c’est possible même sans moyens. Tout peut être transformé en art et en cœur battant.