Macron répond à la détresse des étudiants par de la charité, des actes de dame patronnesse. De l’humiliation. C’est une injustice criante que les jeunes, privés d’études, privés de travail, doivent porter le poids le plus lourd dans cette pandémie. Alors que si on adoptait des mesures spécifiques pour les populations à risque, si on leur demandait, en attendant d’être vaccinées, d’aller faire leurs courses à des horaires réservés et de ne pas sortir dans les autres lieux publics fermés, les jeunes, les travailleurs de la culture, les restaurateurs, les gérants de salles de sport, tous ceux qui sont asphyxiés depuis un an maintenant, pourraient retrouver un peu d’air, en s’adaptant bien sûr aux mesures sanitaires.
Cette crise sanitaire met en évidence la lourdeur et l’iniquité du patriarcat. Les jeunes sont sacrifiés. C’est Abraham, le couteau sur la gorge de son fils, mais aucune instance supérieure en lui ne l’empêche de commettre le crime. Il en va de même dans les affaires d’inceste et de pédophilie, et nous en sommes réduits à signer des pétitions pour qu’on cesse de demander aux enfants s’ils étaient consentants. Il y en a assez de cet esprit pourri, il est plus que temps de renverser la table de la loi patriarcale et gérontocrate.