Macron, Pécresse et les autres

Je n’oublie pas les insultes et les violences physiques infligées au peuple de France par Emmanuel Macron. Je n’oublie pas son en-même-temps tricheur, hypocrite, calculateur, fourbe, fuyant, je n’oublie pas son caractère de traître, révélé bien avant son élection par une sale histoire avec des journalistes du Monde, je n’oublie pas ses attaques contre la liberté des journalistes, ses velléités fascisantes de domination jupitérienne, l’étroitesse de sa vision de la France comme start-up nation, je n’oublie pas sa fausseté, révélée dès sa campagne avec figurants téléguidés, je n’oublie pas son incompétence, sa puérile croyance en sa séduction face à des hommes comme Trump, son allégeance aux États-Unis affichée par une peinture jusque dans son bureau présidentiel, je n’oublie pas sa main posée affectueusement sur le bras de MBS, je n’oublie pas les divisions qu’il a creusées dans la société, tant par incapacité à fédérer que par calcul politicien, je n’oublie pas l’inculture politique crasse de son camp et ses députés aux ordres.

Valérie Pécresse est une femme intelligente et sérieuse. Ratissant trop à droite à mon goût, et certes sans grande envergure, mais je n’ai jamais trouvé un ou une candidate parfaite à mon goût pour qui voter. Si la gauche écolo ne trouve pas moyen de présenter un ou une seule candidate, c’est pour Pécresse que je voterai. Ce sera un vote en forme de refus de l’extrême-droite et de refus du macronisme, mais sans compromission inacceptable, car je la pense plus raisonnable que certains pans de son programme surtout destinés à séduire l’électorat. Mieux vaut que ce soit elle qui emporte les voix de cet électorat, plutôt que des figures d’extrême-droite ou que Macron, enfermé dans son faux-semblant impuissant. Si la gauche, comme le macronisme, est incapable d’avancer une réponse possible aux près de 40 % de gens qui lorgnent vers l’extrême-droite (Le Pen, Zemmour, Ciotti…), il faut pourtant apporter une solution à cette dérive. Reculer devant cet obstacle serait faire un pas en arrière dans un gouffre qu’on ne voit pas. Je suis prête à voter – sans illusions et sans joie – pour la personne qui sera la mieux placée pour éviter le vieux fascisme d’extrême-droite et le néofascisme dystopique de la macronie. Que les autres se réveillent et agissent, s’ils n’en veulent pas non plus, ni ne veulent de la droite.
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alinareyes