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Je n’ai pas de cours le jeudi, mais j’étais quand même au lycée ce matin à 8 heures, pour assister au cours de ma collègue et tutrice (j’irai voir aussi d’autres collègues expérimentés, c’est infiniment plus instructif que les cours administrés à l’Espé). Puis j’ai passé le reste de la journée, jusqu’à 17 heures (ajouter deux heures de transport à l’aller et deux autres au retour, mais l’être humain s’habitue à tout, du moins à tout ce qui relève de son choix délibéré) (merveilleuse souplesse), le reste de la journée donc, à préparer différentes choses, imprimer, faire des polycopiés de ce que j’ai prévu pour mes prochains cours… et corriger les 70 copies de leur devoir en classe du cours précédent. Long travail, mais je voulais absolument vérifier s’ils avaient bien assimilé ce qui avait été dit depuis trois semaines que je leur fais cours, et qui consiste essentiellement à comprendre le rapport entre l’extérieur et l’intérieur d’un texte ou d’une œuvre d’art – toute la réflexion que nous avons menée sur les sens propre et figuré de, justement, « réfléchir » et « se figurer », à partir de textes que nous avons analysés. Le contrôle consistait donc, avec des différences dans le mode de questionnement entre les 1ère et les 2nde, à réfléchir sur un autre texte, que nous n’avions pas encore lu, et sur deux images que nous n’avions pas commentées non plus, pour voir s’ils avaient acquis la capacité d’appliquer le discernement appris sur d’autres supports. Eh bien quasiment tous, à des degrés divers, ont réussi à articuler cette réflexion. J’en suis heureuse, car elle est à mon sens capitale, et nous allons continuer à travailler dans ce sens.
« réfléchir », photo Alina Reyes
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