« Un livre est un miroir. Si un singe s’y regarde, ce n’est évidemment pas l’image d’un apôtre qui apparaît. » G. C. Lichtenberg, Aphorismes
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Au miroir d’Édimbourg, on ne se voit, me semble-t-il, ni singe ni apôtre, mais bien mieux : autre. Le café où je travaille (cf note précédente) compte de vastes espaces dont je peux jouir tout en étant légèrement à l’écart et au calme dans l’encadrement d’un box. Je prends un petit déjeuner – aujourd’hui porridge aux myrtilles et café – et je reste toute la matinée à ma table, sur ma banquette bordée d’étagères pleines de vieux livres, à écrire tout en dégustant des cafés mousseux, con latte ou cappuccino, dont on peut se resservir à volonté gracieusement. Le travail avance doucement : c’est le début et tout est à mettre en place. Le début d’une grande aventure. L’après-midi je marche dans cette ville fantastique sans me lasser de sa splendeur onirique.
J’ai pris quelques photos avant que la nuit ne tombe, dans cet entre-deux où se rencontrent la lumière naturelle et la lumière électrique.
Les bâtiments de l’Université sont plus charmants les uns que les autres.
Puis la soirée commence agréablement dans l’un des nombreux pubs chaleureux du quartier.
Ces graphismes m’inspirent.
Au matin, en chemin vers le café où je travaille, je photographie l’une de ces petites cahutes, anciens postes de police joliment reconvertis.
L’après-midi, je marche de nouveau dans cette City of Literature (affichant ici un poème de Robert Burns),
je longe l’un des vieux cimetières et je fais le tour du château.
J’ai envie de dessiner les maisons.
Je vais à la National Library.
Et je m’installe pour un peu de temps encore avec mon travail dans une salle de la Public Library.
à Edimbourg, photos Alina Reyes
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