Jean-Pierre Rosenczveig appelle les intellectuels à se mobiliser pour les droits des enfants

stfrancis

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  Suite au manifeste et à la pétition de 24 intellectuels pour les droits des animaux, l’avocat des enfants écrit une vive réaction, dont voici un extrait :

« Personnellement, depuis 10 ans, j‘aurais aimé entendre ces grandes voix s’exprimer de concert – sachant que certains ont pu le faire individuellement – avec le poids qu’elles représentent pour pousser les pouvoirs publics à gérer mieux qu’ils ne l’ont fait la question des enfants qui arrivent régulièrement et par milliers chaque année non accompagnés dans notre pays. Ces jeunes sont traités plus comme des étrangers que comme des enfants (conf. différents posts sur ce blog).

Pour revenir sur ce point j’aurais aussi aimé les entendre collectivement il y a 15 jours dans le débat sur les châtiments corporels. Ils avaient matière à aborder le thème éducation et violence : on peut éduquer sans frapper.

J’entends qu’il faille s’inquiéter des violences infligées aux animaux, mais que dire du sort des enfants roms « abrités » dans des camps misérables qui jouxtent nos autoroutes urbaines et exposés à tous les dangers comme les épidémies, les morsures de rats, etc. ? Ces enfants là ne valent-ils pas nos chiens et nos chats ?

Pourquoi refuser d’aborder des questions aussi délicates que le souci de la liberté de conscience et de religion des enfants avec la liberté des parents d’élever leur progéniture dans leurs valeurs et leur religion ? (3)

Bref, nous avons les intellectuels que nous méritons !  (4)

Notre société vieillissante et souvent dépassée se recroqueville sur elle-même : les retraites, les chiens et les chats, le calme et la crainte de l’autre.

Hauts les cœurs Mesdames et Messieurs, la France, en bien-traitant ses « compagnons de vie » peut aussi se pencher sur des vrais problèmes de société. Laisser les associations militer pour les chiens, les chats et les poissons rouges et autres oiseaux de compagnie et jouer votre rôle : élevez le débat ! »

Le texte entier est à lire sur le blog de Jean-Pierre Rosenczveig.

Les animaux ont droit à notre respect, mais faire passer leur cause d’abord ne sert personne. Il est infiniment plus facile d’aimer les animaux que les hommes, et nous voyons bien d’ardents défenseurs des animaux comme Brigitte Bardot fermer les yeux sur le malheur d’êtres humains réputés « pas comme nous », voire être du côté de ceux qui prônent l’exclusion, voter pour le Front National. Je m’interroge sur les raisons qui animent certains signataires, comme Alain Finkielkraut. Si nous apprenions à respecter d’abord les êtres humains et à les aimer, alors nous respecterions aussi les animaux et la nature, conscients que tout le vivant est lié, et que chaque animal est l’une des si nombreuses facettes de l’homme. François d’Assise aime les animaux parce que d’abord il aime ses frères humains.