Désireux de féconder le monde, ils attelèrent aux boeufs la charrue la plus performante du marché. À la voir rutiler sur le champ, ils en étaient tout excités !
Le temps passa, passa. Les mauvaises herbes continuaient à croître, à la fin il y en avait tant qu’elles mangeaient les roues de la charrue, et même les corbeaux se désespéraient de voir un jour blondir en ce champ du blé.
Un enfant vint, il s’écria : « Vous avez mis la charrue avant les boeufs ! » Les jougs pourris pendaient derrière la machine, tandis que les animaux, loin à l’horizon, allaient aux pâturages.
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tableau de Rudolf Koller trouvé ici