Fontainebleau et Barbizon, images et réflexion + la forêt au trésor de Stevenson

 

La vie c’est la révolution. Certains choisissent de demander des choses au monde ; d’autres, dont je suis, d’avoir des choses à ne pas lui donner. Un bon lecteur me dit que le dernier livre de Murakami semble fabriqué, ou témoigner d’une sérieuse baisse d’inspiration. Quel auteur véritable peut continuer à publier de véritables textes ? L’école tue la lecture, l’édition tue la littérature. Le problème n’est pas aussi aigu partout, mais plus la diffusion est large, plus il est inévitable.

Cette fois, O et moi sommes partis visiter le château de Fontainebleau, puis le village de peintres de Barbizon, où nous avons logé, en pleine forêt.

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En descendant du Transilien à la gare d’Avon-Fontainebleau, nous avons traversé la forêt

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pour aller déjeuner dans un bon restaurant fin, sous une belle fresque murale signée Camille Rousseau

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Puis nous sommes allés visiter le château

fontainebleau 10-mincertes grand et magnifique, mais envahi de napoléonades, horribles meubles Empire et autres souvenirs du parvenu et assassin de masse que nous célébrons en France

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Heureusement certaines parties du château gardent un cachet plus ancien, et la trace de François 1er, avec sa fameuse salamandre, dont j’ai photographié chacun des dizaines d’exemplaires, tous différents

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  Ensuite nous avons passé un bon moment au bord du plan d’eau, à contempler canards, poules d’eau, cygne et carpesfontainebleau 11-min

puis nous sommes partis à la recherche d’un bus pour Barbizon

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Et voilà l’allée intérieure du domaine de Bramefaon, où nous avons logé, dans la forêt :

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la chambre où nous étions

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avec sa salle de bains en mosaïque de tout petits carreaux assemblés un par un il y a un sièclebarbizon 3-min

et la terrasse privative donnant sur la forêt

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Le soir dans le village j’ai photographié cette œuvre que nous allons revoir au jour le lendemain matin (plus bas dans la page)barbizon 5-min

Après un excellent dîner bien terrien chez le boucher de Barbizon, qui tient aussi bonne table (boudin noir-purée et tatin aux prunes pour moi, (gros) tartare-frites et pain perdu au caramel-beurre salé pour O, accompagnés de Moulis au goût de terre et de sel), nous avons retraversé la forêt de nuit, avec les bruits d’un sanglier

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jusqu’à notre chambre où j’ai joué de la photo avec les miroirsbarbizon 7-min

et où nous avons prolongé cette délicieuse ambiance nocturne en nous plongeant ensemble dans la profonde et antique baignoire éclairée aux bougies.

Le matin, à la fraîche, j’ai fait mon yoga dans la clairière, en plein air. Quel bonheur, quelle grâce, d’ouvrir les yeux après shavasana (« posture du cadavre », relaxation finale couchée sur le dos), et de voir le ciel limpide et la lune paisible entre les cimes des hauts conifères !

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Et nous sommes de nouveau allés dans la forêt, avant de rejoindre le village.barbizon 9-min

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barbizon 12-minRobert Louis Stevenson, l’un des mes auteurs préférés, a vécu quatre étés consécutifs ici, au temps de la deuxième génération des peintres de Barbizon, après la mort de Millet. Faisons halte pour citer la fin du dernier des textes qu’il y écrivit, rassemblés en bilingue (traduits par Pierre Bordas et Jacques Chabert) sous le titre La forêt au trésorTreasure Forest, par les Editions Pôles d’images, installées à Barbizon et désormais disparues – mais leur fonds est vendu au musée Millet, où j’ai acheté le livre et dont nous verrons plus loin une image) :

« Et voici maintenant une vieille histoire propre à exalter la gloire de la forêt française, à frapper l’imagination et à vous conforter dans le projet d’une retraite loin du monde. À l’époque où le roi Charles VI chassait près de Senlis, du temps de sa folle adolescence, un vieux cerf fut capturé ; il portait autour du cou un collier de bronze sur lequel ces mots étaient gravés : Caesar mihi hoc donavit [César m’a fait ce cadeau]. Il ne fait aucun doute que l’esprit des hommes présents fut ému par cet événement et qu’ils restèrent pantois de s’être trouvés entrant ainsi en contact avec des âges oubliés, alors qu’ils poursuivaient une telle antiquité avec meute et son du cor. Quant à vous, ami lecteur, ce n’est sans doute guère par simple curiosité que vous méditez sur le nombre de siècles au cours desquels ce cerf a promené librement ses bois à travers la forêt, et sur le nombre d’étés et d’hivers qui ont brillé ou neigé sur l’impériale médaille. Si l’étendue de cette auguste forêt pouvait ainsi protéger un grand cerf des hordes et des meutes, ne pourriez-vous pas, vous aussi, jouer à cache-cache dans ces futaies avec tous les tourments et les vicissitudes de la vie humaine, et vous soustraire à la Mort, toute-puissante chasseresse, pour un temps plus long que celui qui est imparti à l’homme ? Ici aussi, ses flèches tombent comme grêle, et jusque dans la plus lointaine clairière résonne le galop de son cheval blafard. Mais la Mort ne chasse pas en ces lieux avec toute sa meute, car le gibier y est maigre et rare. Pour peu que vous soyez vigilant et circonspect, si vous vous tenez à l’abri dans les plus profonds halliers, qui sait si, vous aussi, vous ne pourrez pas vivre dans les générations futures et étonner les hommes par votre vigueur et le triomphe que peut donner un succès éternel.

Ainsi, la forêt vous retire toute excuse d’accepter de mourir. Rien en ces lieux ne peut limiter ou contrecarrer vos libres désirs. Ici, aucune turpitude du monde querelleur ne peut plus vous atteindre. Tel Endymion, vous pouvez compter les heures grâce aux coups de hache du bûcheron solitaire, aux mouvements de la lumière et de l’ombre, ou encore grâce à la position du soleil, dans son ample course à travers le ciel dégagé. Vos seuls ennemis seront l’hiver et le mauvais temps. Et si une douleur se fait sentir soudain, ce ne sera qu’un tiraillement d’estomac, signe d’un salutaire appétit. Tous les soucis qui vous harcèlent, tous les repentirs qui vous rongent, tout ce bruit que l’on fait autour de devoirs qui n’en sont pas, s’évanouiront purement et simplement dans la paix somptueuse et la pure lumière du jour de ces bois, comme une défroque dont on se débarrasse. Si, au hasard de votre course, vous atteignez le sommet d’une éminence, là où le grand vent frais vous enveloppe et là où les pins entrechoquent leurs longues ramures comme de maladroites marionnettes, votre regard pourra alors s’évader loin dans la plaine et apercevoir une cheminée noire d’usine se découper sur l’horizon pâle. Vous aurez la même impression que le sage et simple paysan qui, conduisant sa charrue, déterre des armes et harnachements anciens du sillon de sa terre. Ah ! c’est sûr, quelque combat a dû jadis avoir lieu ici et c’est sûr aussi, il existe là-bas un monde où les hommes s’affrontent dans un concert de jurons, de larmes et de clameurs hostiles. Voilà ce dont vous prendrez conscience, avec un effort d’imagination. Une rumeur vague et lointaine, qui semble se souvenir des guerres mérovingiennes ; une légende, semblant tirée de quelque religion disparue. » [a legend as of some dead religion].

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Reprenons le cours de notre visite, qui nous a menés à la Besharat Gallery, musée Besharat et à sa belle collection d’art contemporain.

O y a particulièrement aimé les œuvres de Jean Arcelin, comme celle-ci :

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  J’ai aimé y trouver des œuvres de Jean-François Larrieu, comme celle-ci :barbizon 15-min

Les sculptures d’Ugo Riva nous ont beaucoup plu :barbizon 16-min

Et voici celle de Mauro Corda, que j’avais photographiée la veille dans la nuit (voir plus haut) :

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Également impressionnantes, les sculptures de Dario Tironi, composant des figures humaines à partir d’objets récupérés :

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Il y a aussi dans le musée beaucoup de choses amusantes, comme ce petit objet : un sanglier-coquillage chevauché par un couple japonais en train de faire l’amour :

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Derrière ce taureau de Valey Shende, quel est le seul homme vivant de l’image ?   barbizon 21-minO, agenouillé en train de photographier un vélo avec bouteille de champagne en guise de gourde.

Et moi, devant une tête de Samuel Salcedo :

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Nous avons poursuivi la visite à quelques pas de là, dans un lieu de la même galerie dédié aux splendides, très humaines images du photoreporter Steve McCurry (fameux pour son portrait de la jeune Afghane aux grands yeux): barbizon 23-min

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L’église du village est en fait une grange transformée en chapelle. Une messe dans la forêt y était annoncée.barbizon 26-min

Et voici l’une des pièces du musée Millet, peintre de l’Angélus qui fascina notamment Van Gogh, installé dans ce qui fut sa maison et son atelier :barbizon 27-minHier et avant-hier à Fontainebleau et à Barbizon, photos Alina Reyes

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Centre Pompidou, images du musée et d’alentour

beaubourg 1-minLes jeunes filles et moi avons fait un tour dans le quartier, à la rencontre de son art des rues, avant d’aller voir les riches collections du musée. beaubourg 2-min

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beaubourg 4-minAprès un déjeuner en terrasse au bord de la fontaine aux sculptures de Niki de Saint-Phalle et de Jean Tinguely, devant les fresques de Jef Aérosol et de Shepard Fairey, nous avons contemplé Paris depuis les escalators qui conduisent au musée

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J’y ai photographié quelques œuvresbeaubourg 6 natalia gontcharova-minNatalia Gontcharova, Les lutteurs

*beaubourg 7 bram van velde-minBram van Velde, Neige

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beaubourg 9 sonia delaunay-minSonia Delaunay, La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France

beaubourg 8 robert delauney-minJean Delaunay, Rythme sans fin

*beaubourg 10 kandinsky-minDeux Kandinsky, Improvisation 3

et Jaune-rouge-bleu

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beaubourg 12-minDeux jeunes filles croquant les œuvres qu’elles aiment au long du parcours

*beaubourg 13 breton-min« Le mur », la collection de l’atelier d’André Breton

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beaubourg 14 nikki de saint phalle-minLa mariée de Niki de Saint-Phalle, avec le buste de sa robe plein de jouets

*beaubourg 15-minLes trois visiteuses dans le kaléidoscope

Du niveau 5, nous sommes ensuite allées au 6 voir l’exposition « Préhistoire » qui nous a beaucoup déçues (voir ma note d’hier, actualisée avec notamment une citation de Léonard de Vinci). Du coup les jeunes filles ont eu envie de partir (et j’étais en colère contre les commissaires qui ont si mal présenté le sujet au public, notamment aux jeunes), mais une prochaine fois je retournerai au Centre pour voir les collections du niveau 4

photos Alina Reyes

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Les fantastiques collages de Tomi Ungerer

 

Le corps tout pétri par la séance de yoga kundalini (un kriya censé libérer l’énergie créative qui m’a laissée trop épuisée pour aller écrire mais très heureuse de sentir si fort mes muscles et mes articulations), je suis allée voir les collages de Tomi Ungerer au Centre culturel irlandais. « Depuis cinq ans, je me réfugie dans le collage, les sculptures et les écrits. Il y a aussi le fait que nous sommes dans un monde irréparable, dans l’Apocalypse », déclarait-il en décembre dernier, deux mois avant sa mort, à Libération. L’exposition, qu’il a eu le temps de préparer, s’intitule « En attendant », référence claire à Beckett. Ses œuvres sont d’une beauté presque douloureuse à force d’être parfaite dans sa simplicité, sa monochromie ou quasi-monochromie, sa tristesse insondable sous l’humour discret. Chacune pourrait être un nouvel aphorisme biblique. Au bout des doigts de maître Tomi, le monde qui apparaît, c’est un Job sans paroles. Le malheur n’y est pas attaché à l’homme, comme à Job dans la Bible, mais à son monde (comme on dit aujourd’hui « Macron et son monde » – j’ai fait cette nuit un rêve de mauvais augure pour la France de Macron et son monde, et j’aimerais qu’il ne soit qu’un écho de l’exposition vue hier, plutôt que le résultat, comme les rêves savent en trouver, d’une analyse de la réalité).

Il y a aussi des objets : barreaux de chaise sans siège ni dossier, vieilles portes transformées en paravent aux portraits surannés, pelles rouillées faisant office de visages et de bonhommes. Les collages de Tomi Ungerer sont surréalistes, avec la particularité d’avoir très peu l’air de collages. Il faut les regarder de près pour voir où sont les collages dans ces œuvres qui ressemblent souvent à des dessins. Pourquoi, alors, avoir fait des collages ? N’est-ce pas le fait d’un désir de réparer ce « monde irréparable » ? D’en réagencer les morceaux afin d’y trouver un sens perdu ou introuvé, ou bien d’en révéler le non-sens ? D’inciter les gens à passer à travers les quantités de barres et de barreaux qui encombrent ce monde, à sortir de ses rails morbides ? Un pape y perd la tête, pourquoi ? J’ai mon idée là-dessus : parce qu’il est adulte, trop adulte, comme dirait à peu près Nietzsche. À la journaliste de Libé, Tomi Ungerer parlait du livre qu’il préparait, avec un enfant qui se retrouve seul dans un monde où « tout s’écroule, tout explose. Lui suit toujours son ombre qui lui dit où aller et comment éviter les embûches. Elle lui dit de tourner le coin de la rue et il y a une explosion, puis de la traverser et les buildings s’écroulent. Les enfants dans mes livres n’ont jamais peur. Ils n’ont pas froid aux yeux. » Il est là, le salut.

Voici quelques-uns des collages de cette exposition, à voir jusqu’au 5 juillet au Centre culturel irlandais à Paris.

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« Jeunes Artistes en Europe. Les Métamorphoses » à la Fondation Cartier

 

Comme toujours, trouver un Vélib a pris du temps, les stations sont vides ou les vélos cassés, depuis que Anne Hidalgo a eu la fameuse idée de changer un service qui fonctionnait très bien depuis des années pour un autre qui n’a pas fonctionné pendant des mois et fonctionne désormais très mal tout en étant plus cher. Les changements et autres métamorphoses ou renaissances, comme dit l’autre, quand c’est pour que ce qui était devienne pire, on s’en passerait. L’Europe a toujours existé et elle continue à exister en-dehors des politiciens médiocres, voire mauvais, qui prétendent s’en charger. Bref, je suis allée voir l’exposition des œuvres de quelques jeunes artistes européens à la Fondation Cartier, un lieu que j’aime bien, pour avoir une plus belle vue du jour que celle des panneaux de fer et de leurs tristes affiches devant les bureaux de vote.

 jeunes artistes en europe 3-minKostas Lambridis (Athènes)

*jeunes artistes en europe 4-minKris Lemsalu (Tallinn)

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jeunes artistes en europe 6-minCharlie Billingham (Londres)

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jeunes artistes en europe 7-minKasper Bosmans (Amsterdam et Bruxelles)

*jeunes artistes en europe 8-minAlexandros Vasmoulakis (Athènes)

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jeunes artistes en europe 10-minKris Lemsalu (Tallinn)

*jeunes artistes en europe 11-minMiryam Haddad (Damas et depuis 2012, Paris)

*jeunes artistes en europe 12-minEvgeny Antufiev (Moscou)

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jeunes artistes en europe 14-minRaphaela Vogel (Berlin)

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jeunes artistes en europe 16-minMagnus Andersen (Bruxelles)

*jeunes artistes en europe 17-minTenant of Culture (Londres)

*jeunes artistes en europe 18-minNika Kutateladze (Tbilissi)

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Et d’autres encore, que je n’ai pas photographiés. Sans compter les vidéastes. Beaucoup d’œuvres très intéressantes, et parlantes sur l’état d’esprit actuel – à la librairie, j’ai vu notamment le recueil d’articles de Milena Jesenska, Vivre, qu’il reste nécessaire de lire (ici vous pouvez aussi lire gratuitement mon livre sur Kafka et Jesenska, qui en reprend l’esprit).

Si vous pouvez y aller, c’est jusqu’au 16 juin.

Pour finir, l’autoportrait du jour avec t-shirt Totoro et autres symboles, depuis le jardin de la Fondation :

jeunes artistes en europe 1-minaujourd’hui à la Fondation Cartier, photos Alina Reyes

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Raoul Hausmann, artiste, inventeur, écrivain, peintre, photographe, plasticien, danseur… bref, poète

raoul hausmann par august sanderRaoul Hausmann par August Sander

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raoul hausmann le_phoneme_jef_golyscheff-min (1)Raoul Hausmann : Le Phoneme Jef Golyscheff (in OU 38/39)

ses phonèmes en lettres, en images, et ses phonèmes en sons :

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raoul-hausmann-nu-28,-ile-de-sylt-(vera-broïdo)une de ses photos : Nu 28, Ile de Sylt (Vera Broïdo), 1931

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son film L’homme qui a peur des bombes, interprété par lui-même :


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et enfin, Dada à l’école des Chartes, avec cette excellente conférence d’Annabelle Ténèze sur les traces de Raoul Hausmann, où l’on voit nombre de ses autres oeuvres :


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