Coronavirus et autres dangers mortels. Le yoga, la guerre et la paix.

 

J’en témoigne parce que cela peut servir à d’autres : O, qui me connaît bien et pas seulement au sens biblique du terme, dit toujours que le yoga m’a métamorphosée, après que je m’y suis mise l’année dernière, en sortant de plusieurs opérations et d’un cancer récidivant. Et maintenant que nous avons eu le coronavirus à la maison, et qu’il m’a très peu atteinte, il dit aussi que le yoga m’a sauvée. Je ne dirai pas que le yoga est une panacée mais il aide, beaucoup. Physiquement et psychiquement. Sans avoir les effets secondaires néfastes des religions, même s’il peut être plus ou moins récupéré par les nouvelles religions new age, de coaching, etc., ou par certains gourous fort douteux.

J’encourage celles et ceux qui voudraient tenter l’aventure à le faire. Il est bon de suivre d’abord quelques cours en salle, mais il est possible de s’en passer, surtout si on a déjà pratiqué d’autres formes de gymnastiques ou danses et qu’on connaît la nécessité d’être attentif à éviter les fautes dans les mouvements, qui peuvent blesser. Et avant de vouloir suivre des cours gratuits en ligne, je conseillerais de se procurer, soit en librairie soit en bibliothèque soit chez le marchand de journaux, des livres et des magazines dans lesquels les mouvements de hatha yoga sont détaillés précisément. De les étudier, patiemment. Après avoir pratiqué un peu en salle, c’est ce que j’ai fait. Pendant plusieurs semaines, j’ai étudié et pratiqué seule les postures à la maison, chaque jour. Puis, quand je me suis sentie prête, j’ai exploré les cours en ligne, différentes formes de yoga. Et maintenant, selon les jours, selon ce que réclament mon corps et mon esprit (qui ne font qu’un dans le yoga), soit je suis tel ou tel cours, soit je construis mes séances moi-même. Séances qui sont à la fois exercice physique et exercice psychique.

Le yoga n’est bien sûr pas seulement une gymnastique, et j’ai accompagné mon étude des postures d’une étude des textes sur le yoga (j’en ai parlé à plusieurs reprises). Jusqu’à ce que, comme le corps finit par intérioriser les postures, l’esprit finisse par intérioriser l’esprit du yoga. Un esprit d’apaisement dont nous avons grand besoin, spécialement par temps de pandémie et de confinement. Mais aussi un esprit de guerre calme, claire et déterminée (contrairement à la « guerre » indéfinie, pleine de confusion et de carences, menée par Macron et son gouvernement). L’esprit de la Bhagavad-Gita, où le dieu active l’esprit du yoga chez le guerrier comme notre dieu intérieur active nos défenses immunitaires. Ce sont elles qui font réellement la guerre, et ce n’est pas nous qui les commandons. Notre rôle est de les seconder, en suivant le principe de vie qui les anime, en apprenant à connaître et respecter notre propre corps et en étendant cette connaissance et ce respect à tout le corps social, et par-delà encore, à tout le corps vivant.

La guerre et la paix. La guerre pour vaincre (même si la victoire ne peut être assurée), la paix pour accepter la bonne règle.

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alinareyes