peau de serpent trouvée dans les ruines de l’église d’Éphèse dédiée à Marie, où eut lieu le concile
J’ai signé l’acte d’achat de la Grange, l’étable si semblable à celle où Jésus naquit, un 24 décembre après-midi, dans une ferme du village au milieu de la neige. Cela fait vingt-deux ans et comme j’ai perdu cet acte j’ai recontacté le notaire, qui me dit qu’il peut se charger de la revendre très vite. Chaque fois que je la quittais j’avais le cœur brisé, je pleurais. Un jour d’hiver où j’étais seule là-haut, son nom m’est venu : « Dieu sauve ». Ensuite j’ai réalisé que c’était aussi le sens du nom Jésus. Eh bien elle n’a cessé de nous sauver, cette Grange, pendant vingt-deux ans, et aujourd’hui encore c’est ce qu’elle fait. Grâce à sa vente nous allons pouvoir vivre encore.
Cette nuit j’ai relu des sourates du Coran, j’en ai écouté aussi en arabe, comme chaque fois je suis éblouie par la beauté inouïe de ce texte, de certaines de ces images qui vous transportent littéralement dans l’au-delà, chez Dieu, au point de n’en plus pouvoir dormir. Voyage est loin d’être d’une telle beauté, et nous, nous sommes loin d’être de la beauté inouïe de Jésus et de Marie, mais si seulement nous pouvons garder ou retrouver des yeux ouverts sur la beauté de Dieu, si comme Voyage nous pouvons en être les témoins, alors elle sera ce qu’elle est, absolument irrésistible.
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