À l’aube, le ciel est entièrement lavé. Entre la mer bleue immobile et le ciel bleu immobile, une ligne blanche scintillante court au long de l’horizon, comme s’il avait été redessiné. Trois îles sont toutes proches.
Les marins viennent de lever les ancres, le bateau repart. Des planchers encore mouillés monte une forte odeur de sel. La révélation vient, grand voilier aux ailes de lumière crevant l’encre noire du monde. Le soleil levant peint le ciel d’un doux et puissant turquoise, strié de nuées rose doré, très lumineuses.
Enveloppée dans son voile et frissonnant dans la fraîcheur, Marie passe au milieu des corps encore endormis ou couchés, et rejoint la proue.
…
(extrait de Voyage, mille et une pages bientôt réécrites avec et pour l’islam, où je suis passée)