Lorsque l’affaire du séquestreur de femmes a été révélée, j’ai entendu un jeune homme de dix-sept ans demander : est-ce qu’il y a encore la peine de mort, dans cet État ? Le type se prénomme Ariel, comme l’ange déchu, la cité fautive dans Isaïe ; et son nom, Castro, a quelque chose à voir avec la castration. Les prénoms et noms de ses victimes sont parlants aussi. La première, Amanda Berry, évoque doublement le fruit. Michelle Knight évoque doublement les combats de l’Apocalypse, avec les cavaliers et l’archange Michel. Quant à Gina DeJesus, son prénom, issu du latin Regina, signifie Reine (appellation de la Vierge) – ou bien, en celte, Douce, Claire – et son nom parle de lui-même. Finalement les voici libérées, mais non sans que le ciel ne nous fasse signe.
David Bowie sort un clip, censuré quelques heures après par Youtube (qui n’en avait pas fait autant pour le film insultant le Prophète de l’islam), mettant en scène des ecclésiastiques et des filles à moitié nues dans une espèce de bar de nuit. La musique est de la soupe, l’esthétique satano-sulpicienne vieillotte et ridicule. Le diable inspire des œuvres médiocres même aux bons artistes. Médiocres et mensongères. La réalité du scandale sexuel dans le clergé, c’est la pédophilie, voire les petites affaires des « réseaux gays ». La fréquentation des prostitué(e)s est certes monnaie courante, si je puis dire, mais a priori elle est destinée à leur apporter de l’aide, comme aux autres pauvres dont l’Église prend soin. S’il arrive que la relation s’inverse, et que c’est le ou la prostituée qui prend soin du membre du clergé, cela se passe certainement d’une façon bien plus ordinaire que dans la fantasmagorie convenue du clip. Mais un homme possédé par le mauvais ne voit rien de l’humain, rien d’autre que sa propre face défigurée qu’il prend pour l’universelle et répétitive réalité.
Le fruit renseigne sur l’arbre, et l’arbre sur le fruit à venir : c’est un enseignement simple et clair, à condition d’être en mesure de jouir sainement de ses cinq sens pour pouvoir distinguer par le goût, la vue, l’odorat, le toucher, l’ouïe, ce qui est vraiment mauvais, et ce qui est vraiment bon. Car il n’est de sixième sens que parce qu’il est précédé de cinq autres. Voilà le septième sens.