Ce que nous devrons apprendre aussi, à nous-mêmes et aux autres, c’est à s’aimer et se respecter soi-même afin de pouvoir aimer l’autre avec respect. Lever l’ancre du doute, laisser partir le doute de soi qui plombe le cœur, pousse à rechercher toujours de nouvelles approbations, pousse aux séductions, aux recherches du beau miroir dans le regard des autres. Apprendre que chacun de nous est beau et pur dans le regard de Dieu, c’est-à-dire une fois dépouillé de tous ces oripeaux dont nous nous drapons par honte de notre « nudité », de notre nullité confusément supposée, toutes ces paillettes sur nous que nous cherchons dans le regard d’autrui comme des baumes à notre inquiétude, à notre manque d’amour envers nous-même, comme de beaux habits pour couvrir notre sentiment de culpabilité, pour cacher ce que nous ne pouvons pas assumer. Car c’est tout cela qui nous fait fuir en avant, qui nous fait fuir de nous-même et du même coup nous dérobe à l’amour qui se respecte, nous empêche d’aimer dans la sérénité, nous donne un sentiment d’enfermement ou d’étouffement qui, dans un cercle vicieux, suscite chez l’autre, ou même cherche plus ou moins consciemment à déclencher en l’autre, les jalousies et les peurs dont nous parlions tout à l’heure. N’oublions pas que nous sommes pardonnés si nous parvenons à reconnaître ce qui doit être pardonné, et que la vérité libère. Courage.
(et « Aimer toujours »)