Vincent Van Gogh, Paysage nocturne au lever de la lune, 1889
*
Je suis avec toi Vincent
Ce fleuve de terre crue à traverser
tout détale
tout vit même la mort
à l’assaut des vagues figées les troupeaux d’herbe sèche
tâchant de dépasser leurs ombres
à sinistre rampent
dans l’autre sens sur l’autre rive
empêtrées contre elles-mêmes les collines filent
Elle se lève
le ciel de feuille d’or tremble
Quelqu’un, replié dans nos chairs, déplié dans nos doigts,
répand son encre bleue contre son cœur de feu
Vite, ouvre une porte dans cette petite maison là-bas
là-haut
*