Aux États-Unis, le leader hindou Rajan Zed s’exprime avec force sur l’affaire Leonarda et la condition des Roms

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photo Thomas Samson/AFP

 

traduction d’un article trouvé dans Roma Network, et dans lequel Rajan Zed réclame le retour de la famille Dibrani, la démission de M. Valls et l’arrêt immédiat de la politique de discrimination envers les Roms, tout en appelant les responsables religieux à  prendre plus ouvertement la défense de ces démunis

 

Les Hindous veulent que la France accueille le retour de toute la famille de la jeune Rom Leonarda Dibrani, dont la déportation il y a quelques jours au Kosovo a déclenché des protestations dans toute la France.

Le distingué homme d’État hindou Rajan Zed, dans une déclaration au Nevada (États-Unis) aujourd’hui, a dit qu’il serait inhumain de séparer Leonarda de ses parents et de ses cinq frères et sœurs, juste pour complaire aux éléments xénophobes de France.

Zed, qui est le président de la Société universelle de l’hindouisme, a soutenu qu’il était irresponsable de la part de la France de les déporter au Kosovo, où ils devraient affronter une extrême pauvreté. En outre, les Roms seraient une minorité vulnérable au Kosovo, un pays qui manque d’infrastructures pour protéger leurs droits de l’homme.

Le ministre de l’Intérieur français Manuel Valls, lui-même fils d’immigrants espagnols né à Barcelone, qui aurait récemment déclaré que les Roms étaient incompatibles avec le mode de vie français, devrait démissionner. François Hollande, président du gouvernement socialiste, devrait arrêter de poursuivre la politique xénophobe du précédent gouvernement conservateur de Nicolas Sarkozy sur la question des Roms, a insisté Rajan Zed.

Zed a souligné que le démantèlement de camps de Roms sans relogement adéquat, et les expulsions forcées de Roms hors de France, devraient prendre fin immédiatement. Plus de dix mille Roms auraient été expulsés de leurs campements en France au cours des six premiers mois de l’année. Récemment à Roubaix, au nord de la France, aurait été démantelé un camp rom où vivaient deux cents personnes, sans offre substantielle d’hébergement alternatif.

Rajan Zed a ajouté que la maltraitance des Roms en France avait tout simplement des relents de xénophobie et de racisme contre la communauté sans-voix qui existe en Europe depuis le neuvième siècle de notre ère et compte environ quinze millions de membres. Au lieu de déchaîner la répression, la France et l’Europe doivent travailler à l’inclusion sociale et à la réhabilitation des communautés roms. Le plus troublant, c’est que même les élites religieuses de France ne se sont pas exprimées ouvertement contre cette répression injuste des pauvres roms, alors que les religions nous demandent clairement d’aider les démunis, note Zed.

Les Roms, communauté la plus persécutée et discriminée en Europe, auraient à subir des conditions d’apartheid en Europe. Les Roms auraient à affronter régulièrement l’exclusion sociale, le racisme, une éducation inférieure, l’hostilité, le chômage, les ravages de la maladie, des logements inadéquats, une plus faible espérance de vie, les troubles, la vie désespérément marginale, les stéréotypes, la méfiance, la violation des droits, la discrimination, la marginalisation, les conditions de vie déplorables, les préjugés, les violations des droits de l’homme, etc, a déclaré Zed.

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