Cette nuit j’ai fait un rêve splendide, dans lequel je courais autour d’un château et à travers le château, dans un paysage très vert assez semblable aux montagnes d’Écosse. Je courais, je courais aussi adorablement que si j’avais des ailes, et il y avait dans le paysage, ici et là, mes sœurs du Carmel, mais vêtues autrement, et c’est en partie pour elles – pour tout le monde aussi – que je courais.
J’ai ouvert une page où j’ai commencé à mettre un choix de mes photos, à partir du début, c’est-à-dire de quand j’ai eu mon petit appareil photo, en 2008. Un jour j’ai fait faire un livre par Apple pour voir ce que ces images pouvaient donner une fois imprimées, c’est pas mal du tout pour un si modeste appareil. Sur internet cela dépend des ordinateurs, certains comme mon précédent affadissent terriblement les couleurs.
J’ai plusieurs idées pour ma prochaine peinture, je crois que j’ai choisi. En fait c’est comme dans l’écriture, il suffit de s’y mettre pour que « cela » fasse son propre chemin, que « cela » aille où « cela » veut aller, vers le prévu et l’imprévu. Parfois presque d’un coup, d’autres fois à condition d’avoir la patience de poursuivre malgré tous les obstacles qui se présentent et les moments où tout semble avoir dérivé dans une impasse. Je suis un bateau ivre qui navigue à merveille sur les chemins de l’unique vie, sans jamais perdre de vue l’étoile.