Ces histoires prétendument scientifiques de fonctionnement différent des cerveaux selon les sexes sont très bêtes. Le fait est que dès les premiers temps de l’humanité, les femmes étant destinées à enfanter dès leur plus jeune âge ont eu bien moins que les hommes, plus mobiles, l’occasion de développer leur sens de l’orientation. Nous ne sommes pas éloignés des débuts de l’humanité, les acquis continuent à se transmettre, soit par les gènes, soit par la culture. Il y a plus de proximité entre le cerveau d’un musicien et celui d’une musicienne qu’entre celui d’un musicien et celui d’un non-musicien. Ainsi qu’entre le cerveau d’une scientifique et celui d’un scientifique qu’entre celui d’une scientifique et celui d’une non-scientifique. Etc. Le cerveau est malléable et se configure en fonction des apprentissages. Tout ce qui œuvre à renforcer les préjugés travaille contre la croissance de l’homme. C’est ainsi que l’homme, qui se veut plus grand que la femme, est en train de rapetisser. Pour son bien, en fait. Puisque c’est sa médiocrité spirituelle qui l’enterre : voilà du bon darwinisme. Je suis sûre que, tel Thalès de Milet qui tomba dans un trou, et fut pour cela moqué par une servante plus terre à terre, beaucoup de génies ont un très médiocre, voire mauvais, sens de l’orientation. Cela ne les empêche pas de circuler comme tout le monde, mais ce sont eux qui orientent le monde, et font croître l’homme.