Israël-Palestine, la chèvre et le chou au Vatican

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Mahmoud Abbas et Shimon Peres invités à prier pour la paix, ce soir avec le pape François au Vatican. Voilà qui plait aux médias et à ceux qui ne pensent pas.

Il faut que les deux peuples, a rappelé le président palestinien avant cette prière, « puissent vivre chacun dans son propre Etat souverain et dans son propre territoire reconnu internationalement, y compris Jérusalem ». Or, quelques heures après la visite du pape en Israël (où il avait donné comme gage politique à Israël le fait d’aller honorer la tombe du fondateur du sionisme, Theodore Herzl, ce qu’aucun pape n’avait fait jusque là), le Premier ministre, seul vrai détenteur du pouvoir, déclarait que jamais Israël ne rendrait Jérusalem Est, accaparé illégalement aux yeux du droit international.

De son côté, le président israélien, avant son départ pour Rome, a estimé que « le nouveau gouvernement d’union palestinien est une contradiction qui ne pourra pas durer très longtemps ». Autrement dit, qu’il n’était pas possible de traiter avec lui.

Nous voilà bien avancés. La prière n’arrangera rien, aussi longtemps qu’on continuera à vouloir ménager la chèvre et le chou. Israël a encore annoncé cette semaine la construction de 1500 nouveaux logements dans les colonies. La confiscation des terres et des biens ne cesse de croître, de mois en mois et d’année en année. Le chou se réduit rapidement à la taille d’un trognon. Ce qu’il faut, c’est déclarer fermement son désaccord à la chèvre. L’inviter à prier avec le chou est un geste politique en vérité indigne.

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