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Certains cherchent, d’autres se résignent. Tel est l’homme. Son attitude par rapport à la connaissance. Certains cherchent, d’autres se résignent à ne pas savoir, ou à ne « savoir » que ce que le savoir en dit (or savoir ce qui est su n’est qu’un début de connaissance et peut même conduire à la scléroser), d’autres encore exploitent ce que d’autres en cherchant ont découvert. Très souvent, ceux qui ne cherchent pas maltraitent ceux qui cherchent, bien qu’ils aient absolument besoin d’eux, sans qui l’humanité ne serait plus. Leur indifférence ou leur irrespect envers la connaissance se reporte aussi sur les chercheurs. S’ils l’emportent, si la gratuité de la recherche est empêchée, l’humanité s’effondre.
C’est le devoir de tout homme de chercher, quel que soit le domaine de recherche, si humble soit-il. Toute recherche est humble, puisqu’elle place l’homme en face de ce qui le dépasse. Ceux qui veulent dominer ne savent qu’exploiter les recherches et les découvertes des chercheurs. Pour empêcher qu’ils ne nuisent trop, il faut constamment continuer à chercher, avancer, donc révéler que l’inconnu nous dépasse et nous fait nous dépasser nous-mêmes, révéler aussi la vanité de l’homme qui ne cherche pas, et le danger que cette attitude fait courir à toute l’humanité : qui n’avance pas, pourrit sur place.
Aujourd’hui nous ne pouvons pas nous contenter de savoir que les lois de la physique quantique dépassent notre entendement. Même le profane peut chercher à comprendre ce qu’il en est. C’est après tout un écrivain, Edgar Poe, qui a compris le premier pourquoi la nuit est noire. À propos du « principe d’incertitude » (mais Heisenberg a plutôt parlé d’ « indétermination »), quelque chose m’est apparu qu’il est difficile d’exprimer, surtout sans outils mathématiques. J’essaierai de le dire quand même. Et tout ceci est lié à la thèse de littérature que je prépare. À bientôt peut-être sur ce sujet, donc.
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