Préface ajoutée à « La grande illusion » suite aux révélations du jour sur l’affaire Charlie Hebdo

Aujourd’hui a paru dans Le Parisien un entretien avec Valérie M., la dernière compagne de Charb, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo. Elle raconte que ce dernier fréquentait des hommes d’affaires et notamment « de riches dignitaires » du Moyen Orient, avec lesquels il passait des soirées, leur faisant du charme, selon ses propres mots, afin de les convaincre de lui verser l’argent dont il avait besoin pour la survie du journal.

Que la veille de l’attentat, il lui a déclaré qu’il avait obtenu deux cent mille euros.

Que le matin même, avant de partir au journal, il s’inquiéta de la présence d’une voiture aux vitres teintées stationnée au bas de son immeuble.

Et que trois jours plus tard, retournant avec quelques intimes dans l’appartement qu’elle avait quitté un moment après Charb, elle a découvert qu’il avait été « visité, mis à sac », que l’ordinateur et des dessins avaient été emportés. « Il me paraît indispensable de retrouver cet ordinateur portable qui contient sûrement des informations utiles à l’enquête. Or je m’étonne que les policiers qui ont recueilli mon témoignage n’aient pas eu l’air intéressés par cet élément », ajoute-t-elle.

La police n’a pas pris vivants les frères Kouachi, retranchés dans une imprimerie déserte, mais les a abattus. Les tueurs ne parleront donc pas, et il ne semble pas que les pouvoirs publics aient fait le nécessaire pour enquêter sur d’éventuels commanditaires de cet attentat. Qui ne faut-il pas dénoncer, ou quel partenaire commercial faut-il ménager ? Pour le dire de façon brutale et imagée : les enfants du chœur « Je suis Charlie » ne se sont-ils pas fait abuser bien profond par les fables du clergé politico-médiatique ?

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L’ensemble du livre peut être lu gracieusement ici même.

alinareyes