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La France, une honte avec ses évacuations inhumaines de campements de Roms. Le Conseil de l’Europe condamne, cela continue, encore et encore.
La SNCF a déporté 76 000 juifs dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps de 1942 jusqu’à 1944.
Hier matin elle s’est humblement contentée de faire expulser des centaines de Roms de leurs pauvres cabanes, de les jeter avec enfants à la rue, pour envoyer aussitôt les bulldozers raser la place, censée lui appartenir.
Beaucoup, craignant la violence qu’est une évacuation, avaient quitté le camp avant, pour la rue ou d’autres bidonvilles. D’autres seront logés pour 15 jours dans des hôtels en banlieue puis se retrouveront aussi à la rue. Leurs enfants déscolarisés, leurs affaires perdues. Vingt-cinq ans que cette politique dure, et ne fait que s’aggraver. Jacques Debot, lui-même Rom, dénonce cette situation et aussi le rôle des associations qui depuis tout ce temps n’ont jamais dépassé le stade de l’accompagnement, de la perpétuation des faits : à lire sur son blog, « Les Roms et la fumée des cierges ».
J’ai été bénévole dans une association et j’ai vu le calcul de la hiérarchie, la nécessité d’avoir des pauvres pour la perpétuation de l’organisation (en l’occurrence il s’agissait d’assurer la bonne com de l’église catholique). Le problème leur permet d’exister. Certes ce qu’elles font est « mieux que rien », et surtout les bénévoles sont dévoués – tandis que les cadres souvent font tourner la machine, et bien payés pour cela. C’est un système mental et politique. La transposition de la charité dans la laïcité, pour faire perdurer l’iniquité.
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